- Home
- /Articles posted by ' Rene HASLE '
- /Page 39
Archives
Denis Verchère propose un vol au Mont Blanc à Jacques Gamblin
Photo ci-dessus : Denis Verchère et Jacques Gamblin à la verticale du sommet du Mont Blanc Préparation du vol découverte de Jacques Gamblin – hiver 2017 Denis Verchère, de Air La Plagne (baptême en parapente ou en hélicoptère) et concepteur du jeu “Parapente Poursuite“, a rencontré Jacques Gamblin lors d’un ... Read More27/06/2019
METEO EXCEPTIONNELLE
150 parapentistes ont réalisé leur rêve : atterrir au sommet du Mont Blanc
Photo : Bertrand Chol
Des plafs à plus de 5500 mètres !
La journée du 26 juin était annoncée fumante. Certains ont essayé “d’étouffer l’affaire” les jours précédents afin d’éviter une sur-fréquentation sur le déco de Plan Praz mais surtout au sommet du Mont Blanc. Selon les dires, 300 pilotes ont rejoint le déco de Plan Praz le 26 juin. Pour les non-expérimentés aux vols de haute altitdude, il s’agissait de profiter des conditions exceptionnelles annoncées, et pour les pilotes entraînés et qui rêvent de ce vol mythique, tenter d’atteindre le sommet du Mont Blanc et pourquoi pas y atterrir.
Prudents ou pas, entraînés ou un peu moins, 150 pilotes environ ont atterri sur la crête. Les derniers avec un peu plus de difficultés sans doute, le sommet étant sérieusement encombré en fin d’après-midi (voir les vols déclarés à la CFD).
Une journée exceptionnelle, magique… mais certains pilotes étaient loin d’imaginer tous les risques qu’ils ont couru en posant au sommet. Beaucoup en ont pris conscience en posant et en décollant lamentablement. Ce n’est pas parce qu’on assure déco et posé sur pente herbeuse qu’on saura maîtriser dans un autre univers, celui de la haute montagne. Poser aussi haut nécessite d’être équipé et d’avoir de l’expérience en haute montagne. Heureusement pour eux, moniteurs et guides de haute montagne se trouvaient là aussi…
Vol de Denis Cortella, Max Jeanpierre (Kortel Design) et Julien Serré. Denis a posé car il était équipé et avait du matos plutôt léger et facile alors que Max est resté en l’air parce qu’il volait avec une voile et une sellette de compétition.
Le vol de Nicolas Plain
Le posé au sommet du Mont Blanc de Ludovic Maitre
Atterrir, c’est risqué. Et réussir à redécoller, c’est mieux sinon très mauvais plan
Atterrir en haute altitude n’est pas à prendre à la légère. Déjà, il faut savoir poser correctement sur une pente raide. Et être capable d’apprécier les risques d’un atterrissage dans la neige (molle, glacée…). Seuls, les expérimentés peuvent apprécier et en mesurer les risques. On déplore la mort d’un parapentiste qui aurait, selon le Dauphiné Libéré, raté son décollage. En fait, il aurait atterri sur le versant italien trop bas sur la glace. Nos adressons toutes nos condoléances à sa famille et à ses proches.
Et une fois posé, si les conditions ne permettent pas de redécoller, le retour ne peut se faire qu’à pied, d’où l’obligation d’être équipé (chaussures de montagne, vêtements chauds, couverture de survie, eau, barres énergétiques….). On a vu un pilote fouler la neige en tongues mais, en vérité, celui-ci était très bien équipé (tongues emportées dans la sellette pour faire une photo en relation avec à le grave problème du réchauffement climatique – voir la vidéo de Nicolas Plain traitant ce sujet ci-dessous). Mais combien de pilotes étaient-ils vraiment bien équipés ?
Le posé au sommet du Mont Blanc de Lawrence Olry
Lawrence, 29 ans, est originaire de Labaroche (à côté de Colmar 68). Il pratique depuis 10 ans et est moniteur à l’école Cumulus (Oderen 68) depuis 4 ans.
Roland Wacogne, habitant dans l’Eure (voir son vol), avait remarqué ce créneau depuis la Normandie et a fait le voyage exprès. Il en a tiré la leçon suivante : “Ne poser là-haut que si on est certain de pouvoir redécoller. J’ai bien cru ne pas y parvenir. Avec l’altitude, la fatigue, l’aile pointue, j’ai bien cru ne pas y arriver. Merci à ceux qui m’ont aidé, sans eux, j’étais mal car pas équipé pour redescendre.”
Faute de vent, de nombreux pilotes ont rencontré des difficultés pour décoller, la neige étant un nouveau paramètre à prendre en compte. Heureusement, ils ont pu bénéficier de l’aide d’une dizaine de pilotes pros qui ont attendu que tous les pilotes aient décollé avant de partir à leur tour : “J’étais crevé mais j’ai bien préparé la voile, et au moment où j’étais presque prêt, Michel Cervelin, moniteur connu au Maroc, m’a coaché. Cela a m’a donné plein d’assurances, surtout que un ou deux avaient raté leur gonflage” témoigne José Rouzaud. “Du coup, je savais que, si il y avait un truc, il m’aurait stoppé. Elle est bien montée, Michel m’a dit qu’elle était belle, de garder de la tempo. J’ai super bien décollé ! ” – (voir son récit ci-dessous). José a préféré ne pas tarder : “Je n’ai pas traîné au déco, j’ai fumé une clope (lol), donné du coca à un qui était fatigué.Je savais qu’il ne fallait pas trop attendre. A cette altitude, si les conditions sont bonnes, il faut y aller”.
En effet, on imagine que beaucoup de parapentistes ont puisé fort dans leur capital mental : se décider, monter, imaginer une bonne route, gérer un vol de haute altitude (relâchement, respiration…) et se concentrer pour assurer un atterrissage correct et pas trop nul devant la tribune des spectateurs… Comment assurer dans une situation inconnue après avoir épuisé toute sa réserve mentale ?
Lisez le coup de gueule d’Antoine Girard dépité par ce spectacle calamiteux (voir encadré ci-dessous)
Le vol du Mont Blanc n’est pas un vol anodin
Le vol du Mont Blanc est réservé aux pilotes bien entraînés, dotés d’une expérience suffisante en haute montagne (en vol et à pied). Tous ceux qui ont réalisé ce vol pour la première fois en sont certainement conscients aujourd’hui.
Alain, surpris par la carence d’informations et de compétences de certains pilotes pour ce type de vol nous a adressé ce message : “Le vol était facile donc pas un exploit mais je pense qu’il serait bien de faire un article complet sans polémique sur la prévention des dangers sur ce type de vol : matériel à utiliser en cas d’impossibilité de redécoller, minimum d’entrainement physique à avoir, ne serait ce que pour rester lucide après plusieurs heures passées à plus de 4000 m d’altitude. J’étais sidéré de voir des pilotes se jeter très bas sur le versant italien dans une zone qui parait engagée, enrouler dans tous les sens à 50 dans le thermique et avec un pilotage approximatif.
Puis il y a eu cet accident dramatique (voir l’article du Dauphiné Libéré) de ce pilote posé trop bas et qui a glissé sur la glace, je dirai comme à chaque fois, plus jamais ça… Si on pouvait tout faire pour éviter que ça se reproduise, ça éviterait les drames et les interdictions qui sont en train de se mettre en place et donnerait une image sérieuse de notre activité.”
Produire un article, un dossier certes (en préparation), mais rien ne remplacera un stage auprès de moniteurs guides de haute montagne pour sensibiliser le parapentiste à ce type de vol (ex Cime et Ciel, Alpwind…)
Le coup de gueule d’Antoine Girard
Trop peu de pilotes avaient conscience du danger, un vrai miracle qu’il n’y ait eu qu’un seul mort (ce qui est déjà beaucoup trop)
J’ai posé au sommet du Mont Blanc (4810m), le toit le l’Europe, avec plein de copains et une partie de la famille parapentiste ! Super journée qui, pour moi, a été gâché par de nombreuses personnes inconscientes ; trop de stress à les voir évoluer et risquer autant leur vie.
J’ai une certaine expérience dûe à mon passé de la gestion du parapente en altitude et de l’alpinisme. J’y ai appris beaucoup de chose à travers mes différentes expéditions. Voici ce qui m’a fait vraiment peur.
Lire la suite
Le premier problème l’hypoxie : on se sent rapidement superman et le niveau de réflexion est au plus bas (un peu comme l’alcool). La prise de décision de façon sensée est très fortement altérée. Résultat : les posés ont été catastrophiques. Je ne parle pas de ceux qui se sont cratérisés dans la neige sur le plat sommital, ou les posés vent de cul ou encore ceux qui ont fait un roulé-boulé dans les zones plates.
Le posé au sommet à tout prix a beaucoup pardonné cette fois-ci, c’est assez rare en montagne. Sous le sommet,… avec quelques centimètres de neige en moins ou de la neige un peu moins consistante, tous seraient morts !
Je parle uniquement de ceux qui se sont vraiment mis en danger, ceux qui ont raté le posé au sommet et qui, au lieu d’aller rechercher le thermique qui monte à 5500m pour essayer de poser à nouveau correctement, ont pris la décision de poser à tout prix ! Du coup, ils se sont écrasés à 10, 30 ou 50 m voire 100 m sous le sommet au milieu des crevasses dans des pentes raides et sans aucun matériel ou expérience alpine ! Ils ne doivent la vie qu’au fait que la neige était particulièrement molle pour les retenir de ne pas glisser. Quelques centimètres de neige en moins ou de la neige un peu moins consistante et tous seraient morts ! La neige était parfaite mais ce n’était pas possible de le savoir avant d’atterrir.
Beaucoup sont restés paralysés une fois posés, impossible de bouger ou de remonter sans risquer de chuter dans cette pente. Heureusement des guides étaient au sommet et ont passé plusieurs heures à faire des secours au risque de leurs vies.
Je ne mets pas en cause ceux qui ont eu la présence d’esprit d’aller poser 50 m plus bas sur l’arrête sud qui était sans risque ce jour. La photo parle d’elle-même…Le posé au sommet à tout prix à beaucoup pardonné cette fois-ci, c’est assez rare en montagne.
Une fois posé, il faut encore être capable de redécoller ! Je ne pense pas que plus de 50% des pilotes avait conscience de la difficulté de décoller à presque 5000m.
Il est difficile de courir à 5000 m et encore plus dans de la neige molle. Pour palier au problème, il faut soit avoir une marge suffisante de technicité en parapente avec du matériel adapté (voile et sellette light qui permet d’être beaucoup plus alerte), soit prévoir le matériel et avoir la compétence pour descendre à pied.
La phase du décollage a été critique pour nombre de pilotes, beaucoup ont eu besoin d’assistance
La phase du décollage a été critique pour nombre de pilotes, beaucoup ont eu besoin d’assistance afin d’arriver à décoller et d’autres s’en sont sortis uniquement par miracle en se jetant dans le trou. Je ne parle pas de ceux qui ont mis 2 ou 3 décos pour décoller en toute sécurité, mais de ceux qui se sont jetés dans le trou sans aucune maîtrise. J’en ai vu plusieurs, la voile complétement de travers, se jeter dans les pentes raides… Encore une fois, ce sont les guides qui ont limité la casse en allant chercher les inconscients ou les volontaires sur le décollage qui ont fait de leur mieux pour aider à décoller.
Ne vous laissez pas tromper par les images, le côté rassurant ! La majorité des pilotes était soit préparé avec du matériel adéquat, soit avait une marge de niveau pour rester en sécurité. Aucun des pilotes que l’on a pu voir en claquette et short au sommet n’a volé avec ce matériel ! Il était dans la sellette dans le but de le sortir au sommet pour faire des photos afin de dénoncer le réchauffement climatique (difficile de mettre dans la sellette en plus le parasol et la serviette !)
Un bon tiers n’avait rien à faire au sommet du Mont Blanc
La majorité des pilotes avait le niveau requis ou le matériel nécessaire mais un bon tiers n’avait rien à faire au sommet du Mont Blanc et, surtout, trop de pilotes n’avaient aucune conscience des vrais risques. Le dénouement est finalement presque heureux en comparaison de ce qu’il pouvait arriver : un seul accident mortel. Mais c’est un accident de trop qui m’attriste profondément. Les conséquences de la journée auraient pu être beaucoup plus lourdes.
Je suis contre tous les interdits et, par conséquent, je ne peux pas soutenir le choix d’interdire le posé au Mont Blanc… Je suis pour la prise de conscience de chacun avec une responsabilité personnelle consciente. Mais, sincèrement, quand je vois la méconnaissance d’autant de pilotes, je prends peur et je comprends cet interdit. C’est triste de s’interdire une si belle chose à cause d’une minorité de pilotes. Peut-être faut-il travailler plus sur la prévention ? Je ne sais pas, mais le posé au sommet à tout prix de trop de pilotes me fait froid dans le dos.
Sur ma dernière expédition, le survol de l’Aconcagua (6962m), je voulais poser au sommet. Je ne l’ai finalement pas fait car j’estimais ma marge de sécurité trop maigre.
Pourtant le sommet est grand, plat et les décollages sont présents de tous les côtés. En comparaison au posé de nombreux pilotes sur le Mont Blanc, j’avais une marge plus que confortable ! Mais doit-on risquer notre vie pour son propre égo ? C’est être vraiment égoïste ! Que penser des secouristes qui la risquent aussi, de la famille qui auront des plaies irréparables ?
Cette journée qui aurait dû être du pur plaisir ainsi qu’une fête du parapente s’est trouvée entâchée par le comportement de trop de pilotes. Je suis désolé mais je me sens obligé de pousser mon coup de gueule.
Je vais essayer d’oublier tout ça et de continuer à diffuser des belles images de cette journée car ce fut tout de même une journée magique pour les yeux.
Beaucoup de copains et de pilotes, qui me sont inconnus, ont renoncé à poser et ont su s’écouter; ce sont eux qui avaient raison, ce sont eux qui feront de vieux pilotes un jour. D’autres étaient stressés au sommet uniquement par conscience du risque, cette conscience qui permet souvent de rester en vie. Ce sont ces rares comportements qui m’ont légèrement rassuré sur le fait que tous les hommes ne sont pas dirigés uniquement par l’égo. Du moins, pas tous !
Bon vols à tous – Antoine Girard
Le récit du vol parapente au Mont Blanc d’un jeune pilote : Théo Bouniol
Théo BOUNIOL, 21 ans a commencé le parapente il y a 6 ans.
Une journée magnifque partagée avec des personnes géniales dans des conditions idéales. Je pense que ce vol restera à jamais dans ma mémoire.
Décollage à 11h40 dans les premier du groupe pour éviter de se retrouver en difficultés pour monter. Montée très rapide car il nous a suffit que de quelque minutes pour aller au plaf à 3160m. Quelques minutes d’attente pour voir les décisions que prenaient les autres et réfléchir à ce que nous allions faire…
Et c’est parti, première transition sur le mont Lachat où nous refaisons un petit plein à 3070 m pour ensuite sauter sur l’arête de Bionnasay et nous montons jusqu’à 3700 m. Les premiers parapentistes partent en Iltalie sur les faces sud. Moi, sur le conseil de mon père, je m’abstiens et pars faire une magnifique ballade sur les Dômes de Miage.
Retour sur l’arête de Bionnassay où je refais le plein. Là, à la radio, j’entend 4700 m en Italie sur les faces sud. Je me dis ce serait trop bête d’être allé jusque là et de ne pas faire le sommet. Je me lance donc dans l’inconnu avec une certaine appréhension et une grosse pensée pour Hélène Ménoni (qui était ma monitrice de parapente au lycée décédée en parapente en 2015, avec, elle aussi, l’objectif de faire le Mont-Blanc).
Après une longue transition jusqu’au thermique, je remonte doucement jusqu’a 5038 m, histoire de dépasser les 5000 m. Je ne savais pas encore si j’allais poser mais la cinquantaine de parapentistes qui y étaient déjà m’ont permis de prendre la décision.
Et me voilà posé à 14h30 sur le Mont-Blanc, le toit de l’Europe, avec un sentiment de joie immense. Félicitations, photos et discussions… Je ne tarde pas trop à décoller car le vent est nul, la neige un peu trop molle et la fatigue de l’altitude se fait sentir. S’en suit le plus long plouf que je n’ai jamais fait : 50 minutes du sommet du Mont Blanc en passant par l’Aiguille du Midi, pour enfin retourner dans la vallée de l’Arve et me poser à Chedde. Après toute l’équipe arrivée, j’ai dû payer ma tournée car j’étais le plus jeune du groupe. Une journée magnifique partagée avec des personnes géniales dans des conditions idéales. Je pense que ce vol restera à jamais dans ma mémoire.
Le récit du vol parapente au Mont Blanc de Noé Devey
La journée était prometteuse, personne n’avait de doute sur les conditions du jour. Il y avait même des personnes des 4 coins de la France qui ont posé quelques jours pour profiter de la journée.
Décollage dans le début du créneau, j’ai essayé de suivre Rémi Bourdelle de la Team Chamonix avec qui j’avais planifié l’itinéraire et la journée. Il se jette avec son Enzo 3 après le Génépi où tout le monde se fait descendre, c’était le seul point bas du jour. Une fois refait du côté suisse, c’est la course de celui qui fait le plus haut plafond. Je choisis de prendre seulement les thermiques les plus généreux pour ne pas perdre de temps et, en même pas 45 minutes, nous voilà sous le Mont Blanc prêt à faire le gros plaf et à poser directement au sommet du Mont Blanc ou Rémi m’attendait.
Une fois là haut, c’est l’euphorie. Le manque d’oxygène m’épuise au bout de 10 pas dans la neige.
Je fais des câlins à mon pote tellement je suis heureux d’être là. On m’a même offert une gorgée de Heineken (un peu réchauffée je l’avoue).
Un petit moment de contemplation et je pars avec Remi chercher une personne posée un peu bas sur la face sud. Une fois remontés, les pilotes commencent à redécoller, non sans mal à cause du manque de vent.
Je passe finalement 3 à 4 heures au sommet pour aider les gens à étaler leurs voiles et checker les décollages. Une fois qu’il ne reste qu’une petite dizaine de pilotes aptes à décoller seul, je me jette sur la face nord à la suite de mon pote Rémi qui m’attend en faisant des waggas sur le dôme du goûter.
Une fin de vol très calme et contemplative ou je m’occupe à faire sécher mes baskets mouillées jusqu’à l’atterrissage au Savoy (Chamonix). Une expérience qui restera dans ma mémoire.
Le vol parapente au Mont Blanc de Stéphane Boulenger (en vidéo)
L’approche
L’atterrissage
Le décollage
Le vol parapente au Mont Blanc de Bertrand Chol en images
Le vol parapente au Mont Blanc de José Rouzaud (son premier depuis Plan Praz)
En l’air, je ne reconnais aucune voile et je sais que, dans la multitude, ce que je connais sont là. Je reconnais des voix à la radio. Et puis, la masse d’air est superbe, parfois sportive. Je la découvre, je compose avec. Je suis les indications glanées au déco et sur les cartes et je découvre le cheminement tout en prenant quelques options de placement, avec la peur de descendre, de ne pas y arriver.
4000 m, direction le col de Miage
4000 m et direction le col de Miage, passé à 3700 m, tant que je vois des voiles plus bas, ça me rassure. Tout seul, je n’aurai jamais osé m’y aventurer. Le paysage est tellement acéré, les roches sont impressionnantes (c’est le moment de ce vol qui m’a le plus marqué). Je trouve que les autres volent mieux et plus haut, montent plus vite, se placent mieux. Je reste bloqué de longs moments à 4400 m. J’ai peur de perdre l’altitude gagnée. Je reviens sur mes pas, j’enroule encore et puis, à un moment, je monte : 4400, 4500 et ,petit à petit, je sors. Les 4800 m sont atteints et je suis au moins 150 m au dessus du sommet. J’observe un pilote qui pose. A mon tour, je fais mon approche, ça arrive un peu vite, il n’y a pas d’air, deux petits coups de freins et ce à quoi je n’aurais pas cru est fait : je viens de poser avec pleins d’autres au sommet du Mont Blanc, c’est Magique !
Une grosse pensée à tous mes proches auquels je dédie ce vol, ma gratitude à la beauté de ce monde qui nous offre de tels cadeaux !
Le Mont Blanc et les effets de la canicule – par Nicolas Plain
Avec le dérèglement climatique, ces vagues de chaleur sont plus fortes et plus fréquentes. La station de mesure officielle à 50 mètres sous le sommet affiche 6,8 degrés, record absolu depuis le début des relevés de température, toutes saisons confondues !
Cette vague de chaleur en tout début d’été met en danger l’ensemble du massif alpin : chute de séracs, écroulements rocheux, fonte des glaciers s’accélèrent.
Pour limiter ces effets, des solutions concrètes, locales et réplicables partout dans le monde existent. Cet été, j’irai à la rencontre des femmes et des hommes qui les ont imaginées et mises en place.
Retrouvez–moi cet été pour la traversée des Alpes en parapente et sur Ushuaïa TV pour notre documentaire « Il faut sauver les Alpes »
Image : Nicolas Plain & Thomas Pueyo (pour le Face caméra) – Montage : La Jolie Prod
Le vol parapente au Mont Blanc de Didier Alain
Le témoignage de Julien Irilli interrogé par le Dauphiné Libéré
Cross Parapente : Arbas, Pic du Gar et de l’Estelas avec Nicolas
ROCK THE OUTDOOR a sélectionné cette vidéo d’un vol de Nicolas Mercier parce qu’elle retrace une ballade de toute beauté en partant d’Arbas suité au piémont des Pyrénées. Ayant commencé le parapente en 2014, il se met à la compétition en 2018 parce que, ce qu’il apprécie le plus, c’est ... Read More27/06/2019
COMPETITION
Course Red Bull X-Alps 2019 : les gagnants de la 9è édition
Ils sont venus de 20 pays, certains déjà connus pour leurs aventures extrêmes. Agés de 24 à 59 ans, ils ont été sélectionnés parmi les plus aptes et les plus forts pour participer à la course d’aventure la plus difficile au monde, la Red Bull X-Alps. Pour une traversée des Alpes depuis Salzbourg jusqu’à Monaco en passant par 13 balises en Autriche, en Allemagne, en Italie, en Suisse et en France.
The winner is Christian Maurer. Sur les autres marches du podium : Maxime Pinot (18h après) et les troisièmes ex aequo Benoit Outters et Paul Guschlbauer (29 h après).
L’horloge de la course s’est arrêtée le jeudi 27 juin à midi : dix athlètes étaient déjà arrivés à Monaco. Pendant la course, cinq ont été éliminés et un seul (Antoine Girard) a abandonné à cause de douleurs aux genoux.
“Ce fut une course incroyable et probablement la plus difficile et la plus difficile de l’histoire de Red Bull X-Alps“, a déclaré le co-fondateur de la course, Ulrich Grill. “La performance des athlètes a été phénoménale et plus forte que jamais.”
Pour la sixième fois consécutive, c’est, Chrigel “the Eagle”, l’extra-terrestre, qui remporte la victoire, réalisant la traversée en 9 jours et 3 heures. La deuxième place revient au “rookie” Maxime Pinot, qui, à aucun moment, n’a refusé d’abandonner la bataille contre Chrigel. Il a franchi la ligne d’arrivée 18 heures après lui.
Mention spéciale à Maxime qui n’a pas eu la chance de pouvoir atterrir au somment Titlis comme Chrigel. Un loupé qui lui a été fatal et qui a tout de suite créé une distance encore plus difficile à rattraper, notamment à cause de la mauvaise météo (100 km environ). Maxime a marché sur 2161km contre 1979 km pour Chrigel. Au final, 18 heures seulement les séparent…
La troisième place bagarrée depuis plusieurs jours entre l’athlète autrichien Paul Guschlbauer et le français Benoit Outters s’annonçait, le dernier jour, comme un duel impitoyable sous la chaleur caniculaire. Mais, en suivant le tracking, on a compris progressivement qu’ils avaient décidé de franchir la ligne d’arrivée ensemble pour prendre la troisième place (10 jours et 8h). Sage décision plutôt que de se tirer la boule en plein cagnard.
Cliquez ici pour voir tout le classement
1. Christian Maurer (SUI1), 9 days, 3 hours, 6 minutes
2. Maxime Pinot (FRA4), 9 days, 21 hours, 52 minutes
3. Benoît Outters (FRA1), 10 days, 8 hours, 45 minutes
Paul Guschlbauer (AUT1), 10 days, 8 hours, 45 minutes
5. Manuel Nübel (GER1), 10 days, 11 hours, 26 minutes
6. Simon Oberrauner, (AUT2) , 10 days, 12 hours, 5 minutes
7. Gaspard Petiot (FRA2), 10 days, 13 hours, 12 minutes
8. Patrick von Känel (SUI2), 10 days, 13 hours, 46 minutes
9. Aaron Durogati (ITA1), 10 days, 17 hours, 22 minutes
10. Tom de Dorlodot (BEL), 10 days, 22 hours, 33 minutes
11. Toma Coconea (ROU), 78.1km to goal
12. Gavin McClurg (USA1), 206km to goal
13. Tobias Grossrubatscher (ITA2), 212.7km to goal
14. Markus Anders (GER2), 215.8km to goal
15. Nick Neynens (NZL1), 263.3km to goal
16. Eduardo Garza (MEX), 265.4km to goal
17. Evgenii Griaznov (RUS), 270.3km to goal
18. Juraj Koren (SVK), 290.1km to goal
19. Adrian Keller (SUI3), 350.5km to goal
20. Cody Mittanck (USA3), 399km to goal
21. Thomas Juel Christensen (DNK), 423.8km to goal
22. Baris Celik (TUR), 449.1km to goal
23. Willi Cannell (USA2), 471.4km to goal
24. Marko Hrgetic (HRV), 478.3km to goal
25. Kaoru Ogisawa (JPN), 500.9km to goal
26. Helmut Schrempf (AUT3), 503.4km to goal
OUT Chikyong Ha (KOR), 530km to goal
DNF Antoine Girard (FRA3), 554km to goal
OUT Kinga Masztalerz (NZL2), 580km to goal
OUT Alex Villa (COL), 743km to goal
OUT Dominika Kasieczko (POL), 870km to goal
OUT Rodolphe Akl (LBN), 990km to goal
Remerciements
Au service de communication de la Red Bull X-Alps sans quoi ROCK THE OUTDOOR n’aurait pas pû assurer un suivi journalier…
Grill a ajouté: “J’ai co-fondé cette course avec Hannes Arch en 2003 et vous ne pouvez pas croire à quel point les performances des athlètes se sont améliorées. Il y a 10 ans, on aurait pu s’attendre à ce qu’un tiers des joueurs se retire en raison d’une blessure ou de problèmes de pieds. Ces athlètes ne sont pas seulement plus forts, mieux préparés, mais aussi d’incroyables athlètes de montagne et de course à pied, pas seulement des pilotes de parapente. La performance de Maurer a encore une fois été incroyable, mais ce n’est pas le seul grand athlète. Nous voyons arriver de nouveaux aventuriers talentueux qui promettent d’être de grandes stars du futur “.
La course de cette année a été particulièrement difficile pour les 30 hommes et deux femmes qui ont pris le départ. Le parcours qui comportait plusieurs traversées de la chaîne principale des Alpes a été rendu plus difficile à cause de la météo. En Suisse, le mauvais temps a obligé les athlètes à se rendre aux balises à pied, dont la plus haute, Titlis, à 3 000 m. Pour certains athlètes, cela a nécessité une montée de six heures !
Christoph Weber, directeur de la course, a déclaré: “Une fois de plus, cela a été une aventure incroyable pour les athlètes et je rends hommage à leur endurance, à leur forme physique et à leur force mentale. Cela n’a pas été un parcours facile, ni une année facile avec un temps difficile et beaucoup de neige dans les Alpes.”
En effet, les fortes chutes de neige dans les Alpes ont obligé les athlètes à utiliser leur matériel d’alpinisme dans la plupart des montagnes, rencontrant parfois des conditions météo peu conviviales : pluie, neige et la canicule à la fin en France.
“Peu importe où ils ont fini, eux et leurs équipes méritent tous le mérite d’avoir accompli ce qu’ils ont fait et en toute sécurité“, a ajouté Weber.
Aaron Durogati (ITA1), à la 9ème place a résumé le sentiment des athlètes: “Ce fut une belle course et une belle aventure – la meilleure Red Bull X-Alps, côté amusant des choses et du vol. Mais les dernières heures ont été difficiles.”
Le dernier athlète à avoir rejoint le goal à temps était Tom de Dorlodot (BEL). Il a participé à toutes les éditions de la course depuis 2007. Et cette fin fut, pour lui, spéciale car c’était la première fois qu’il atteignait le but. Essuyant ses larmes de joie et d’épuisement, il a déclaré: “Atteindre Monaco est mon rêve depuis 14 ans. C’est un moment spécial. C’est un sentiment agréable d’être ici.”
Jours précédents
Maxime Pinot sur la deuxième marche du podium
Maxime Pinot, 27 ans, est le deuxième athlète à atteindre le Turnpoint final de Peille dominant la ville de Monaco. Il y est arrivé à 9h22 avec son supporter Jérémie Lager et son équipe de soutien qui ont parcouru les derniers kilomètres avec lui.
En prenant son Night Pass, il a pu éviter le pire de la chaleur accablante qui se fait sentir actuellement. Epuisé mais heureux, il a déclaré: “Je ressens beaucoup d’émotions. Je suis très heureux d’être ici et fier de l’équipe et de moi-même. La course a été encore plus folle que prévue. Je suis fatigué mais je n’ai pas blessures. Il est certain que je reviendrai pour le Red Bull X-Alps dans deux ans.”
Le chrono indique pour lui : 9h, 21h, 52m. Reste le vol symbolique vers la mer qui aura lieu ce soir.
Paul Guschlbauer et Benoit Outters, tous les deux sur la troisième marche
Paul Guschlbauer et Benoit Outters ont décidé de faire route ensemble. Benoît a déclaré être «très heureux d’être ici avec Paul». Il a ajouté que Paul lui avait proposé de jumeler leurs pas. “J’ai dit d’accord, allons-y.” Compte-tenu des fortes chaleurs, c’est une sage décision qui leur a permis d’avoir une cadence raisonnable plutôt que de poursuivre le duel qui les auraient énormément épuisé. Les pilotes de la course Red Bull ont le sens de la camaraderie, comme dans les autres compétitions de parapente en général !
Ils ont donc passé l’après-midi en alternant petits vols et randonnées jusqu’à rejoindre Peille. Ils sont arrivés à 20h signant ensemble le tableau. Benoît avait terminé 2ème en 2017 et Paul 3ème à 3 reprises (2011, 2015 et 2017).
Derrière eux, la course est encore très active et presque toute la nuit. Seize athlètes ont sorti leur Night Pass pour progresser cette nuit. Sont arrivés aux alentours de minuit : Manuel Nübel (GER), S. Oberrauner (AUT2), Gaspard Petiot (FRA), P Von Kanel (SUI2).
Hier, Chrigel, près du but, a décidé de prendre son Night Pass pour se rapprocher le plus possible du dernier Turnpoint. Arrivé à Peille vers 14h30, le chronomètre s’est arrêté pour lui : il aura mis 9 jours, 3 heures, 6 minutes, 11 secondes pour rejoindre Salzbourg à Monaco ! Il a décollé à 18h55 et s’est posé bien au sec sur le radeau.
Chrigel a atteint le Turnpoint de Peille à 14h30, l’air fatigué mais ravi d’avoir parcouru les 50 derniers kilomètres. En effet, les conditions météorologiques d’aujourdhui ont été les plus chaudes depuis le début de la course (35,5ºC à Peille). En route, il s’est arrêté à La Turbie pour se rafraîchir dans la fontaine de la ville et manger une glace.
Maurer, ému, entouré par sa famille, ses amis et ses partisans :”Mon corps a bien fonctionné, mon équipe a bien fonctionné pour que je puisse avancer rapidement. Je suis très heureux d’être arrivé ici. C’est un sentiment formidable. C’était un départ plus facile avec les conditions de vol mais, entre les deux, il y a eu des jours pluvieux et c’était difficile de marcher. Les deux derniers jours ont été très clairs mais stables. C’était une fin difficile pour cette course d’aventure.”
Christoph Weber, directeur de la course, a déclaré: “C’est encore une fois un exploit extraordinaire de la part d’un athlète extrêmement talentueux. Chrigel n’est pas seulement un grand pilote, il est également en très bonne forme et se prépare avec des détails incroyables.”
Contrairement à presque tous les autres concurrents, Maurer a eu la chance de rejoindre le sommet de Titlis (le turnpoint le plus haut de la course) sans devoir marcher. Après, il a pu décoller, juste avant que la météo ne se dégrade. “C’est le coup magique qui a permis son avance de 100 km”, a ajouté Weber.
Ulrich Grill, fondateur de la course a déclaré: “Une fois de plus, Chrigel Maurer a démontré sa supériorité dans les airs et au sol en remportant la 9e édition du Red Bull X-Alps, l’une des éditions les plus difficiles que nous n’ayons jamais eues.
C’est l’un des itinéraires les plus longs avec plus de points de contournement, obligeant les athlètes à traverser la chaîne principale des Alpes à plusieurs reprises. La météo n’a pas rendu la course facile, obligeant les athlètes à parcourir des centaines de kilomètres et à gravir parfois l’équivalent du mont Everest tous les deux jours. Les athlètes ont marché à travers les tempêtes de neige, la pluie et maintenant une chaleur insupportable.”
Les 10 meilleurs athlètes font tout ce qui est en leur pouvoir pour rejoindre Monaco au plus vite
La lutte se poursuit maintenant pour les deuxième et troisième places. A 18h45, Maxime Pinot était à 35 km du but et son rival le plus proche à 85 km. Sa deuxième place semble assurée. Pour la troisième place, ce sera une lutte serrée entre Benoît Outters et Paul Guschlbauer. A peine 15 km les séparent et il leur reste 130 km à parcourir. Un groupe de 6 athlètes les suivent de très près. Tout peut encore arriver…
Conditions trop stables, les athlètes contraints de marcher
A 15h30, il y avait très peu de pilotes en vol parmi les dix premiers. Tom De Dorlodot, cinquième près du Turnpoint 10 (St Hilaire), a déclaré: «Les conditions sont super stables, ce qui signifie qu’il n’y a pas de thermiques. Je vais maintenant faire les 30 km à pied, cinq heures de marche jusqu’à St Hilaire. J’étais vraiment impatient d’arriver à Monaco, mais pour cela, nous devons être plus rapides et cela signifie de meilleures conditions. Christian Maurer est confronté au même problème. Lorsqu’on lui a demandé si les conditions autour de lui étaient stables, son équipe a répondu: «Yessss! Nous sommes plus lents que prévu. Néanmoins, il vient de décoller à nouveau”.
Son rival le plus proche, Maxime Pinot, se trouvant 100 km derrière lui, la victoire de Chrigel semble assurée.
Approchant du Turnpoint final de Peille, Chrigel Maurer est sur le point de remporter une sixième victoire consécutive à la Red Bull X-Alps. Pour tenter de rejoindre Peille au plus vite, Maurer a sorti un Night Pass pour continuer la course pendant la nuit. L’approche de Peille est réputée pour ses routes sinueuses et escarpées, qui peuvent être psychologiquement écrasantes pour un athlète si proche du but.
Maxime Pinot
Maxime Pinot à la deuxième place du podium et Benoît la troisième
Maxime Pinot occupe la deuxième place avec une avance de 70 km sur son rival le plus proche (Paul Guschlbauer). La course à la troisième place est intéressante : Benoit Outters se trouve à 20 km seulement de Paul Guschlbauer mais Benoît a l’avantage psychologique d’être chez lui… Paul qui a déjà terminé troisième sur trois de ses quatre participations, devra relever le défi s’il veut finir sur le podium.
Après eux, huit athlètes se disputent la meilleure place dans un rayon de 20 km. L’approche finale de ce groupe sera super excitante !
Antoine Girard a arrêté à cause de douleurs aux genoux
La nuit dernière, la course a connu son premier retrait. En effet, Antoine Girard, l’athlète du record de “haute altitude” (8 000 mètres dans l’Himalaya) a déclaré : “J’ai mal aux genoux. Je dois m’arrêter. C’est grave“, a-t-il déclaré. Il a ajouté: “C’est la première fois que j’ai cette douleur. Je dois voir un médecin et nous verrons pourquoi.”
Antoine Girard
Aujourd’hui, huit jours après le début de la course, les 29 athlètes, l’esprit fatigué, se sont enfin réveillés avec le soleil. Regain d’optimisme avec l’idée de parcourir de plus grandes distances dans les airs.
Les conditions ensoleillées devraient se poursuivre pour les prochains jours. Monaco devient plus à la portée. Pour Christian Maurer, cela pourrait être dès demain. Il espérait pouvoir faire le Turnpoint 12 aujourd’hui. Il lui reste 130 km à parcourir pour arriver à Peille (dernier Turnpoint) avant le dernier glide jusqu’à Monaco.
“La course s’accélère maintenant avec les conditions de vol qui s’améliorent et les vraies distances vont se matérialiser à mesure que les athlètes se donnentà fond”, a déclaré Christoph Weber, directeur de la course. “Jusqu’à présent, le travail a été très difficile pour les athlètes, en particulier et le mauvais temps pour rejoindre Titlis. Seul Maurer a réussi à le faire sans randonnée.”
Maxime Pinot se bat pour la deuxième place. Ce midi, à l’approche de Saint Hilaire, l’athlète autrichien Paul Guschlbauer s’était rapproché dangereusement (une trentaine de kilomètres). Aujourd’hui, il a récupéré la distance perdue contre Maurer. Ce soir, Chrigel est à 120 km du but, Maxime, 210 km et Paul 280 km.
Les conditions défavorables ont rapproché de nombreux athlètes. Dans un esprit de camaraderie, Gaspard Petiot a accepté hier de guider Tom de Dorlodot (BEL) et Markus Anders (GER2) sur le glacier de Tschingel. Les règles de course exigent que les athlètes soient accompagnés par un guide de montagne qualifié sur un terrain glacé. Gaspard, guide de montagne, a accepté de faire ce travail pour eux et ils ont passé la nuit dans la hutte de Mutthorn.
Aucun athlète n’a tiré de Night Pass pour cette nuit. La plupart veut le garder en réserve pour l’utiliser quand ils seront plus proches de Monaco.
Afin que cette page ne soit pas trop longue au téléchargement, une autre page est dédiée aux compte-rendus des jours précédents
23/06/2019
COMPETITION
Course Red Bull X-Alps 2019 : compte-rendus journaliers
«C’est sans aucun doute l’édition la plus difficile de tous les temps», a déclaré Ulrich Grill, l’organisateur de la course. Le départ, le 16 juin, débute deux semaines plus tôt que d’habitude. Il y a encore beaucoup de neige en haute montagne, ce qui va compliquer la tâche des athlètes si ceux-ci doivent se déplacer à pied en altitude. D’ailleurs, à cause de la neige, les athlètes doivent emporter en plus un équipement pour avalanche, des crampons et un piolet.
Découvrez ci-dessous le suivi de la course jour après jour.
Cliquez sur l’image pour accéder au Live Tracking >
Du 16 au 26 juin
Le parcours
Le parcours a commencé de la ville de Salzbourg en direction du sommet du Gaisberg (altitude 1 287 m). Le second turnpoint est à Wagrain-Kleinarl (lieu qui a accueilli la course du Prologue).
Ensuite, les coureurs se dirigeront vers le nord-ouest jusqu’à Aschau-Chiemsee, puis vers le sud à travers l’arête alpine principale jusqu’à Kronplatz, avant de re-traverser les Alpes pour se rendre à la Lermoos Tiroler Zugspitz Arena.
De là, le parcours suit un itinéraire vers l’ouest en passant par les tournants suisses de Davos, Titlis (le plus haut balise du parcours) et le légendaire mont Eiger. Ensuite, c’est en France, au Mont Blanc, à St Hilaire et au Cheval Blanc via un autre détour par l’Italie par Monte Viso.
Aujourd’hui, première étape de la Red Bull X-Alps : le prologue. En raison de la force des vents, le parcours a été raccourci : une randonnée de 23 km avec un vol autour de trois points de virage au sommet du Grießsenkareck (gain d’altitude de 1 153 m). Trois athlètes sont arrivés ensemble au sommet en 55m 31s: Benoit Outters (FRA1), Chrigel Maurer (SUI1) et Maxime Pinot (FRA4). Maxime, finaliste de nombreuses courses hike&fly depuis 2 ans, apparaît réellement comme une menace pour le quintuple gagnant de la Red Bull X-Alps Chrigel Maurer…
Le chronomètre s’est arrêté au sommet car les conditions ne permettaient pas un vol de compétition en toute sécurité mais les athlètes étaient toujours en mesure de revenir à Wagrain-Kleinarl à leur propre rythme. Christoph Weber, directeur de la course, a expliqué la décision de mettre fin à la course. “Cela ressemblait à une belle journée, mais le problème était un fort vent de secteur sud ou sud qui soufflait jusqu’à 60 km / h. C’est pour cette raison que nous avons pris la décision de raccourcir le parcours.”
“Nous avons poussé autant que possible“, a déclaré Maxime Pinot (FRA4), l’un des athlètes les plus courageux de cette année. Avec deux athlètes français sur le podium du Prologue, on constate que les Français font l’affaire dans cette course. Maxime Pinot a ajouté: “Ce serait bien d’avoir une victoire française après tous les Suisses, mais on verra. Une grande partie du parcours est en France, j’attends cela avec impatience. ”
“Je suis très heureux“, a ajouté Benoit Outters (FRA1), deuxième au classement général en 2017. “Ce fut une randonnée difficile avec Maxime et Chrigel. J’ai dû beaucoup pousser.”
Résultats
1. Benoît Outters (FRA1) – 55m 31s
1. Maxime Pinot (FRA4) – 55m 31s
1. Christian Maurer (SUI1) – 55m 31s
4. Paul Guschlbauer (AUT1) – 56m 43s
5. Tobias Grossrubatscher (ITA2) – 59m 45
6. Simon Oberrauner (AUT2) – 1h 01m 15s
7. Markus Anders (GER2) – 1h 03m 18s
8. Aaron Durogati (ITA1) – 1h 03m 33s
9. Gavin McClurg (USA1) – 1h 04m 55s
10. Patrick von Känel (SUI2) – 1h 05m 25s
11. Gaspard Petiot (FRA2) – 1h 05m 39s
12. Rodolphe Akl (LBN) – 1h 06m 42s
13. Toma Coconea (ROU) – 1h 07m 10s
14. Nick Neynens (NZL1) – 1h 08m 34s
15. Cody Mittanck (USA3) – 1h 08m 40s
16. Willi Cannell (USA2) – 1h 08m 43s
17. Antoine Girard (FRA3) – 1h 10m 43s
18. Juraj Koreň (SVK) – 1h 11m 29s
19. Tom de Dorlodot (BEL) – 1h 12m 04s
20. Kaoru Ogisawa (JPN) – 1h 12m 18s
21. Eduardo Garza (MEX) – 1h 13m 45s
22. Dominika Kasieczko (POL) – 1h 14m 00s
23. Alex Villa (COL) – 1h 14m 03s
24. Thomas Juel Christensen (DNK) – 1h 14m 59s
25. Helmut Schrempf (AUT3) – 1h 15m 07s
26. Evgenii Griaznov (RUS) – 1h 15m 19s
27. Baris Celik (TUR) – 1h 15m 25s
28. Manuel Nübel (GER1) – 1h 15m 30s
29. Adrian Keller (SUI3) – 1h 16m 23s
30. Kinga Masztalerz (NZL2) – 1h 16m 33s
31. Marko Hrgetic (HRV) – 1h 19m 29s
32. Chikyong Ha (KOR) – 1h 34m 16s
Les trois premiers remportent donc chacun un “Night Pass” d’une importance stratégique car il leur permettra de courir une deuxième nuit pendant la course pour se démarquer des autres concurrents. Cela leur donnera également une longueur d’avance sur les autres concurrents au départ de la deuxième journée.
Désormais, les athlètes bénéficient de deux jours de repos avant le début de la course principale. Rendez-vous dimanche pour le départ de la course à Salzbourg.
N’oubliez pas de suivre la course sur Live Tracking
Sous la menace des orages
Départ de la Mozartplatz, à Salzbourg, à 11h30. les 32 athlètes ont commencé l’ascension exténuante du Turnpoint 1, le Gaisberg (1 287 m). Maxime Pinot (FRA4) a été le premier athlète à atteindre le sommet en 1h 05m 50s. Paul Guschlbauer (AUT1), le suivait (24s) ainsi que Simon Oberrauner (AUT2).
Un doute persistait sur la capacité de voler du sommet en raison du risque d’orages. Mais les athlètes se sont envolés en direction du Turnpoint 2, Wagrain-Kleinarl. Cette balise a été atteinte par de nombreux athlètes le soir. Désormais, ils se dirigent vers le nord-ouest jusqu’à Aschau-Chiemsee, en Allemagne. Helmut Schrempf (AUT3), Kaoru Ogisawa (JPN) et Benoit Outters (FRA1) ont utilisé leur Night Pass pour avancer toute la nuit.
La face sud du massif de Hochkonig (Autriche) a été le théâtre de batailles épiques et de duels entre athlètes alors que les groupes de leaders et de chasseurs profitaient des conditions propices au vol pour se rendre Aschau-Chiemsee (Turnpoint 3).
Chrigel Maurer (SUI1) était accompagné des 2 français Benoit Outters (FRA1) et Maxime Pinot (FRA4) ainsi que de l’Autrichien Paul Guschlbauer (AUT1). Ils ont tous atteint le point de virage vers 14 h avant de poursuivre leur route vers Kronplatz (Turnpoint 4), situé à 120 km au sud où ils pourraient se rendre dès demain matin.
Pouvoir voler a été un énorme soulagement pour les athlètes qui avaient passé la majeure partie de l’après-midi d’hier et une grande partie de la matinée à marcher, certains jusqu’à 50 km. Hier soir, Toma Coconea (ROU) a été le premier à rejoindre le Turnpoint. Maurer était le suivant, arrivant quelques minutes avant le début de la pause obligatoire. La majeure partie des concurrents ont franchi le Turnpoint 2, Wagrain-Kleinarl à 8 heures ce matin.
Le premier groupe de poursuivants était composé de Manuel Nübel (GER1), de Simon Oberrauner (AUT2), de Toma Coconea (ROU) et d’Aaron Durogati (ITA1). L’athlète Rodolphe Akl (Liban) a obtenu un laissez-passer pour la nuit. Avec la première élimination de l’athlète classé dernier mercredi, sa position est dangereuse et il espère pouvoir s’en sortir.
Bataille qui se resserre entre Chrigel et Maxime
Maxime Pinot (FRA4), novice de la course Red Bull X-Alps 2019, s’est battu aujourd’hui pour suivre Chrigel Maurer. Ils ont décollé ensemble ce matin, ont parfois pris des routes distinctes et ont atteint le Turnpoint 4 situé à la station italienne de Kronplatz.Maurer est arrivé le premier mais suivi de près par Maxime très tenace.
Maxime, suiveur ? Si on les observe en live au Livetracking, on découvre que les choix tactiques, parfois différents, correspondent aux tempéraments des 2 pilotes (ceci n’est que mon point de vue) : Chrigel, vieux routard, en terres connues, choisit des lignes sûres pour limiter les risques (il chemine avec des vols quasi rectilignes en enroulant à peine !) alors que Maxime, ancien compétiteur international de distance, opte pour des options apparemment plus engagées pour tenter de le devancer… Maxime avoue ne pas être satisfait de sa journée. Pour l’instant, ça ne paie pas mais à suivre !
Ce soir, Maurer, Maxime, Aaron Durogati (ITA1) et Paul Guschlbauer (AUT1) ont dépassé le Turnpoint 5 à Lermoos – Tiroler Zugspitz Arena. Une avancée spectaculaire de Gaspard Petiot qui remonte en 5è position en choisissant une route par le Sud, dépassant le groupe Patrick von Känel (SUI2), Benoit Outters (FRA1), Antoine Girard (FRA3), Tom de Dorlodot (BEL) et Manuel Nubel (GER1).
Derrière, la bataille se poursuit entre Dominika Kasieczko (POL) et Rodolphe Akl (LBN). Le dernier athlète au classeùent sera éliminé à la première heure mercredi matin. Kasierczko avait déjà 15 km d’avance sur Akl au milieu de l’après-midi et elle a choisi de passer un Night Pass aujourd’hui.
Photos : zooom.at / Felix Wölk / Honza Zak / Vitek Ludvik
Chrigel Maurer a été le premier à se rendre au Turnpoint, à Davos (en Suisse) sous les applaudissements de la foule qui était venue au bord du lac pour saluer son arrivée. Maxime Pinot est arrivé peu après 13 heures. “Cela doit apparaître sur le Live Tracking“, a-t-il déclaré. “Parfois, il y avait du vent allant de 20 à 30 km / h et c’était assez compliqué. Nous avons également perdu du temps au décollage. La crête que nous avons rejointe n”était pas été si facile pour décoller.”
C’est la deuxième fois que Maxime commence la journée aux côtés de Maurer. Sa seule chance, peut-être, est que Chrigel commette une erreur… A moins que la course aille en sa faveur avec la météo. Il est possible que, demain, ils soient obligés de continuer à pied. Maxime, plus jeune, est un coureur entraîné et rapide… On se rappelle de Chrigel lors de la course de 2017 qui a souffert lorsqu’il a été contraint de marcher toute la journée.
Au milieu de l’après-midi, Maxime était toujours accroché dans son sillage. Leurs routes se sont séparées. Chrigel, optant pour une ligne au Sud, a réussi à rejoindre le Turnpoint 7 (situé au sommet du Titlis) avant la fin de la journée. Quant à Maxime, il a choisi une route vers le nord (avec des versants plus orientés sud/sud ouest) qui, malheureusement, ne lui a pas permis de rejoindre le TP7. Ce soir, 40 km les séparent.
L’événement intéressant du jour : le retour du maestro volant italien, Aaron Durogati. Le premier jour, il était à l’arrière mais, depuis deux jours, il se retrouve dans les meilleures places (4è ce soir). Mais l’italien tient à éviter la marche autant que possible…
Derrièrelui, Gaspard Petiot courent à ses trousses. Derrière, un groupe de 10 athlètes environ au même endroit profite du vol en groupe. La bataille au sein de ce groupe s’avère être passionnante aussi !
À l’arrière, la course est terminée pour l’athlète libanais Rodolphe Akl, éliminé ce matin. Le prochain athlète sera éliminé sera dans 48 heures. Ayant déjà utilisé son Night Pass, l’athlète polonaise Dominika Kasieczko est dans le colimateur ! Aujourd’hui, c’est le russe Evgenii Griaznov qui a choisi de marcher de nuit.
Le brouillard a traversé les Alpes suisses ce matin, obligeant les athlètes à poursuivre le combat à pied. Ce soir, Chrigel Maurer semble avoir échappé aux griffes de Maxime Pinot (50 km les séparent) mais le mauvais temps pourrait encore gâcher son avancée. Maxime a d’ailleurs décidé de prendre son Night Pass ce soir pour réduire l’écart et rattraper le pilote invicible.
Il a été obligé de grimper à pied ce matin plus de 2 000 m de dénivelé pour atteindre Titlis (le Turnpoint 7). Il est arrivé au sommet peu avant 11h30 dans un épais brouillard : “C’était vraiment épuisant”, a-t-il déclaré. Maxime a attendu deux heures dans une tempête de neige avant de pouvoir se mettre en position pour le décollage. Cela semblait impossible mais les nuages se sont levés suffisamment pour offrir de la visibilité vers la vallée pour décoller : “Prochain arrêt, l’Eiger”, s’est écrié son assistant Jérémie Lager.
La visibilité par endroits était inférieure à 100 m. Les nuages n’étaient pas la seule chose à craindre : les restrictions de l’espace aérien autour de Meiringen ont obligé les athlètes à voler en dessous de 1 600 m jusqu’à 18h15.
Derrière les 2 premiers, les athlètes se bousculent, échangeant leurs positions. “C’est aussi compétitif qu’à l’avant ” a déclaré Ulrich Grill, l’organisateur de la course.
Paul Guschlbauer (AUT1) et Aaron Durogati (ITA1) sont à une cinquantaine de kilomètres derrière Maxime. Ensuite, se trouve un groupe composé de Patrick von Känel (SUI2), le plus jeune athlète sur le terrain (24 ans) et les athlètes français Benoit Outters et Gaspard Petiot. Un autre groupe d’athlètes a validé Davos (Turnpoint 6) en début d’après-midi : les Allemands Manuel Nübel (GER1), Markus Anders (GER2), Simon Oberrauner (AUT2) et Tom de Dorlodot (BEL) qui a eu 34 ans aujourd’hui.
Tobias Grossrubatscher a été sanctionné pour une infraction à l’espace aérien autour d’Innsbruck. La sanction : une attente forcée de 5h à 17h demain.
© zooom.at / Harald Tauderer
Ulrich Grill, fondateur de la course, a déclaré: “Nous sommes entrés dans le 6ème jour de la course et les souffrances commencent à apparaître !”
Thomas Christensen (DNK), Willi Cannell (USA2) et Tobias Grossrubatscher (ITA2) ont obtenu leur Night Pass, leur permettant de ne pas prendre le repos obligatoire entre 22h30 et 5h00. “Au début, je me suis demandé pourquoi tant de pilotes avaient choisi un Night Pass sans raison apparente. Peut-être parce qu’aujourd’hui, c’est le jour le plus long de l’année” a déclaré le directeur de la course, Christoph Weber.
Il y a une autre raison pratique : les athlètes ont besoin de passer Titlis (Turnpoint 7) ce week-end pour profiter de la levée des restrictions de l’espace aérien de Meiringen les samedi et dimanche. Jusqu’à présent, ces restrictions ont limité les capacités des athlètes à voler haut et loin.
Pour la plupart des athlètes, l’objectif était Titlis, le Turnpoint (TP) le plus élevé de la course (3 000 m). Les conditions météo empêchant de voler, les athlètes ont été contraints de monter à pied (3 heures).
Paul Guschlbauer (AUT1), en 3è position, a été le premier à arriver ce matin (ce soir, il a dépassé le TP8). Les athlètes qui sont proches du TP8 sont Patrick von Känel (SUI2), Benoit Outters et Aaron Durogati (ITA).
Chrigel a maintenu son avance de 50 km sur Maxime est est entré dans les Alpes françaises. Une fois qu’il aura posé sa signature au TP 10 (St Hilaire du Touvet), il pourrait se retrouver sur un circuit plus facile puisque des conditions météo avantageuses se mettent en place : “Une fois passé St Hilaire, il se retrouvera dans de bonnes conditions de vol et il pourrait accélérer“, a précisé le directeur de la course.
Mais Maxime, à la deuxième place, une fois rentré sur son territoire, va peut-être nous surprendre. La course Red Bull X-Alps est loin d’être terminée !
Dominika Kasieczko (POL) a été éliminée ce matin en tant que dernière athlète. Le prochain sera retiré de la course dans 48 heures.
Maxime Pinot a franchi la frontière française à 13h. Chrigel était près de Chambéry à cette heure. Ce soir, l’extra-terrestre Chrigel a dépassé Saint Hilaire.
Etre en l’air est un souvenir lointain pour la plupart des athlètes, marchant jusqu’aux limites de l’épuisement : 5 000 m de randonnée par jour, soit l’équivalent de l’ascension du mont Everest tous les deux jours. Ce qui les maintient au sol est un passage de mauvais temps. Mais tout cela devrait changer à partir de dimanche avec le retour de la chaleur et son lot de grands jours de vol.
Le leader de la course, Chrigel, arrivera probablement à Monaco lundi, alors que de nombreux athlètes arriveront probablement jeudi. “Tout le monde profitera du beau temps, ce sera une approche rapide pour Monaco“, a déclaré le co-fondateur de la course, Ulrich Grill.
Tout le monde se pose la question à propos de Maxime Pinot : arrivera-t’il à rattraper Maurer ? Vivant à Annecy, il a l’avantage psychologique d’être chez lui. Mais à 100 km de Maurer et à 300 km du but, les chances se réduisent. Il faut un peu de chance de son côté pour réussir : “Avec cette situation météorologique, il sera extrêmement difficile de l’attraper“, ajoute Weber.
Demain, ce sera l’élimination d’un dernier athlète : sur la ligne de mire, le coréen Chikyong Ha (KOR) et le colombien Alex Villa (COL). Les deux prennent des lignes divergentes vers Lermoos (Turnpoint 5). Bien que Villa ait moins de distance à parcourir, il semble que les chances pour l’athlète coréen soient plus favorables. Ha a décidé de tirer un Night Pass pour marcher cette nuit malgré des ampoules atroces qui le font souffrir (voir vidéo Jour 6) : “Il n’est autorisé à l’utiliser que si les médecins le jugent bon”, a déclaré le directeur de la course, Christoph Weber.
En plus de Ha et Masztalerz, Benoit Outters (FRA1) remportera également une Night Pass ce soir. Il espère pouvoir sauter par-dessus pour profiter du beau temps, car il entre également dans un territoire familier.
Kinga Masztalerz (NZL2) est la dernière athlète féminine restante. Elle a dit que la course avait dépassé ses attentes : “Chaque jour est juste inoubliable.” Traverser la colonne vertébrale des Alpes dans les airs a été un moment fort pour elle : «Nous volions à 3 200 m. C’était wouah! “
Aujourd’hui, huit jours après le début de la course, les 29 athlètes, l’esprit fatigué, se sont enfin réveillés avec le soleil. Regain d’optimisme avec l’idée de parcourir de plus grandes distances dans les airs.
Les conditions ensoleillées devraient se poursuivre pour les prochains jours. Monaco devient plus à la portée. Pour Christian Maurer, cela pourrait être dès demain. Il espérait pouvoir faire le Turnpoint 12 aujourd’hui. Il lui reste 130 km à parcourir pour arriver à Peille (dernier Turnpoint) avant le dernier glide jusqu’à Monaco.
Maxime en route pour Saint Hilaire
“La course s’accélère maintenant avec les conditions de vol qui s’améliorent et les vraies distances vont se matérialiser à mesure que les athlètes se donnentà fond”, a déclaré Christoph Weber, directeur de la course. “Jusqu’à présent, le travail a été très difficile pour les athlètes, en particulier et le mauvais temps pour rejoindre Titlis. Seul Maurer a réussi à le faire sans randonnée.”
Maxime Pinot se bat pour la deuxième place. Ce midi, à l’approche de Saint Hilaire, l’athlète autrichien Paul Guschlbauer s’était rapproché dangereusement (une trentaine de kilomètres). Aujourd’hui, il a récupéré la distance perdue contre Maurer. Ce soir, Chrigel est à 120 km du but, Maxime, 210 km et Paul 280 km.
Les conditions défavorables ont rapprochés de nombreux athlètes. Dans un esprit de camaraderie, Gaspard Petiot a accepté hier de guider Tom de Dorlodot (BEL) et Markus Anders (GER2) sur le glacier de Tschingel. Les règles de course exigent que les athlètes soient accompagnés par un guide de montagne qualifié sur un terrain glacé. Gaspard, guide de montagne, a accepté de faire ce travail pour eux et ils ont passé la nuit dans la hutte de Mutthorn.
Aucun athlète n’a tiré de Night Pass pour cette nuit. La plupart veut le garder en réserve pour l’utiliser quand ils seront plus proches de Monaco.
Source : service communication Red Bull X-Alps
21/06/2019
COMPETITION
Course Red Bull X-Alps 2019 : compte rendu Jour 6 (21 juin)
«C’est sans aucun doute l’édition la plus difficile de tous les temps», a déclaré Ulrich Grill, l’organisateur de la course. Le départ, le 16 juin, débute deux semaines plus tôt que d’habitude. Il y a encore beaucoup de neige en haute montagne, ce qui va compliquer la tâche des athlètes si ceux-ci doivent se déplacer à pied en altitude. D’ailleurs, à cause de la neige, les athlètes doivent emporter en plus un équipement pour avalanche, des crampons et un piolet.
Découvrez ci-dessous le suivi de la course jour après jour.
Cliquez sur l’image pour accéder au Live Tracking >
Ulrich Grill, fondateur de la course, a déclaré: “Nous sommes entrés dans le 6ème jour de la course et les souffrances commencent à apparaître !”
Thomas Christensen (DNK), Willi Cannell (USA2) et Tobias Grossrubatscher (ITA2) ont obtenu leur Night Pass, leur permettant d’ignorer la période de repos obligatoire entre 22h30 et 5h00. “Au début, je me suis demandé pourquoi tant de pilotes avaient choisi un Night Pass sans raison apparente. Peut-être parce qu’aujourd’hui, cest le jour le plus long de l’année” a déclaré le directeur de la course, Christoph Weber.
Il y a une autre raison pratique : les athlètes ont besoin de passer Titlis (Turnpoint 7) ce week-end pour profiter de la levée des restrictions de l’espace aérien de Meiringen les samedi et dimanche. Jusqu’à présent, ces restrictions ont limité les capacités des athlètes à voler haut et loin.
Pour la plupart des athlètes, l’objectif était Titlis, le Turnpoint (TP) le plus élevé de la course (3 000 m). Les conditions météo empêchant de voler, les athlètes ont été contraints de monter à pied (3 heures).
Paul Guschlbauer (AUT1), en 3è position, a été le premier à arriver ce matin (ce soir, il a dépassé le TP8). Les athlètes qui sont proches du TP8 sont Patrick von Känel (SUI2), Benoit Outters et Aaron Durogati (ITA).
Chrigel a maintenu son avance de 50 km sur Maxime est est entré dans les Alpes françaises. Une fois qu’il aura posé sa signature au TP 10 (St Hilaire du Touvet), il pourrait se retrouver sur un circuit plus facile puisque des conditions météo avantageuses se mettent en place : “Une fois passé St Hilaire, il se retrouvera dans de bonnes conditions de vol et il pourrait accélérer“, a précisé le directeur de la course.
Mais Maxime, à la deuxième place, une fois rentré sur son territoire, va peut-être nous surprendre. La course Red Bull X-Alps est loin d’être terminée !
Dominika Kasieczko (POL) a été éliminée ce matin en tant que dernière athlète. Le prochain sera retiré de la course dans 48 heures.
Jours précédents
Le brouillard a traversé les Alpes suisses ce matin, obligeant les athlètes à poursuivre le combat à pied. Ce soir, Chrigel Maurer semble avoir échappé aux griffes de Maxime Pinot (50 km les séparent) mais le mauvais temps pourrait encore gâcher son avancée. Maxime a d’ailleurs décidé de prendre son Night Pass ce soir pour réduire l’écart et rattraper le pilote invicible.
Il a été obligé de grimper à pied ce matin plus de 2 000 m de dénivelé pour atteindre Titlis (le Turnpoint 7). Il est arrivé au sommet peu avant 11h30 dans un épais brouillard : “C’était vraiment épuisant”, a-t-il déclaré. Maxime a attendu deux heures dans une tempête de neige avant de pouvoir se mettre en position pour le décollage. Cela semblait impossible mais les nuages se sont levés suffisamment pour offrir de la visibilité vers la vallée pour décoller : “Prochain arrêt, l’Eiger”, s’est écrié son assistant Jérémie Lager.
La visibilité par endroits était inférieure à 100 m. Les nuages n’étaient pas la seule chose à craindre : les restrictions de l’espace aérien autour de Meiringen ont obligé les athlètes à voler en dessous de 1 600 m jusqu’à 18h15.
Derrière les 2 premiers, les athlètes se bousculent, échangeant leurs positions. “C’est aussi compétitif qu’à l’avant ” a déclaré Ulrich Grill, l’organisateur de la course.
Paul Guschlbauer (AUT1) et Aaron Durogati (ITA1) sont à une cinquantaine de kilomètres derrière Maxime. Ensuite, se trouve un groupe composé de Patrick von Känel (SUI2), le plus jeune athlète sur le terrain (24 ans) et les athlètes français Benoit Outters et Gaspard Petiot. Un autre groupe d’athlètes a validé Davos (Turnpoint 6) en début d’après-midi : les Allemands Manuel Nübel (GER1), Markus Anders (GER2), Simon Oberrauner (AUT2) et Tom de Dorlodot (BEL) qui a eu 34 ans aujourd’hui.
Tobias Grossrubatscher a été sanctionné pour une infraction à l’espace aérien autour d’Innsbruck. La sanction : une attente forcée de 5h à 17h demain.
© zooom.at / Harald Tauderer
Chrigel Maurer a été le premier à se rendre au Turnpoint, à Davos (en Suisse) sous les applaudissements de la foule qui était venue au bord du lac pour saluer son arrivée. Maxime Pinot est arrivé peu après 13 heures. “Cela doit apparaître sur le Live Tracking“, a-t-il déclaré. “Parfois, il y avait du vent allant de 20 à 30 km / h et c’était assez compliqué. Nous avons également perdu du temps au décollage. La crête que nous avons rejointe n”était pas été si facile pour décoller.”
C’est la deuxième fois que Maxime commence la journée aux côtés de Maurer. Sa seule chance, peut-être, est que Chrigel commette une erreur… A moins que la course aille en sa faveur avec la météo. Il est possible que, demain, ils soient obligés de continuer à pied. Maxime, plus jeune, est un coureur entraîné et rapide… On se rappelle de Chrigel lors de la course de 2017 qui a souffert lorsqu’il a été contraint de marcher toute la journée.
Au milieu de l’après-midi, Maxime était toujours accroché dans son sillage. Leurs routes se sont séparées. Chrigel, optant pour une ligne au Sud, a réussi à rejoindre le Turnpoint 7 (situé au sommet du Titlis) avant la fin de la journée. Quant à Maxime, il a choisi une route vers le nord (avec des versants plus orientés sud/sud ouest) qui, malheureusement, ne lui a pas permis de rejoindre le TP7. Ce soir, 40 km les séparent.
L’événement intéressant du jour : le retour du maestro volant italien, Aaron Durogati. Le premier jour, il était à l’arrière mais, depuis deux jours, il se retrouve dans les meilleures places (4è ce soir). Mais l’italien tient à éviter la marche autant que possible…
Derrièrelui, Gaspard Petiot courent à ses trousses. Derrière, un groupe de 10 athlètes environ au même endroit profite du vol en groupe. La bataille au sein de ce groupe s’avère être passionnante aussi !
À l’arrière, la course est terminée pour l’athlète libanais Rodolphe Akl, éliminé ce matin. Le prochain athlète sera éliminé sera dans 48 heures. Ayant déjà utilisé son Night Pass, l’athlète polonaise Dominika Kasieczko est dans le colimateur ! Aujourd’hui, c’est le russe Evgenii Griaznov qui a choisi de marcher de nuit.
Bataille qui se resserre entre Chrigel et Maxime
Maxime Pinot (FRA4), novice de la course Red Bull X-Alps 2019, s’est battu aujourd’hui pour suivre Chrigel Maurer. Ils ont décollé ensemble ce matin, ont parfois pris des routes distinctes et ont atteint le Turnpoint 4 situé à la station italienne de Kronplatz.Maurer est arrivé le premier mais suivi de près par Maxime très tenace.
Maxime, suiveur ? Si on les observe en live au Livetracking, on découvre que les choix tactiques, parfois différents, correspondent aux tempéraments des 2 pilotes (ceci n’est que mon point de vue) : Chrigel, vieux routard, en terres connues, choisit des lignes sûres pour limiter les risques (il chemine avec des vols quasi rectilignes en enroulant à peine !) alors que Maxime, ancien compétiteur international de distance, opte pour des options apparemment plus engagées pour tenter de le devancer… Maxime avoue ne pas être satisfait de sa journée. Pour l’instant, ça ne paie pas mais à suivre !
Ce soir, Maurer, Maxime, Aaron Durogati (ITA1) et Paul Guschlbauer (AUT1) ont dépassé le Turnpoint 5 à Lermoos – Tiroler Zugspitz Arena. Une avancée spectaculaire de Gaspard Petiot qui remonte en 5è position en choisissant une route par le Sud, dépassant le groupe Patrick von Känel (SUI2), Benoit Outters (FRA1), Antoine Girard (FRA3), Tom de Dorlodot (BEL) et Manuel Nubel (GER1).
Derrière, la bataille se poursuit entre Dominika Kasieczko (POL) et Rodolphe Akl (LBN). Le dernier athlète au classeùent sera éliminé à la première heure mercredi matin. Kasierczko avait déjà 15 km d’avance sur Akl au milieu de l’après-midi et elle a choisi de passer un Night Pass aujourd’hui.
Photos : zooom.at / Felix Wölk / Honza Zak / Vitek Ludvik
La face sud du massif de Hochkonig (Autriche) a été le théâtre de batailles épiques et de duels entre athlètes alors que les groupes de leaders et de chasseurs profitaient des conditions propices au vol pour se rendre Aschau-Chiemsee (Turnpoint 3).
Chrigel Maurer (SUI1) était accompagné des 2 français Benoit Outters (FRA1) et Maxime Pinot (FRA4) ainsi que de l’Autrichien Paul Guschlbauer (AUT1). Ils ont tous atteint le point de virage vers 14 h avant de poursuivre leur route vers Kronplatz (Turnpoint 4), situé à 120 km au sud où ils pourraient se rendre dès demain matin.
Pouvoir voler a été un énorme soulagement pour les athlètes qui avaient passé la majeure partie de l’après-midi d’hier et une grande partie de la matinée à marcher, certains jusqu’à 50 km. Hier soir, Toma Coconea (ROU) a été le premier à rejoindre le Turnpoint. Maurer était le suivant, arrivant quelques minutes avant le début de la pause obligatoire. La majeure partie des concurrents ont franchi le Turnpoint 2, Wagrain-Kleinarl à 8 heures ce matin.
Le premier groupe de poursuivants était composé de Manuel Nübel (GER1), de Simon Oberrauner (AUT2), de Toma Coconea (ROU) et d’Aaron Durogati (ITA1). L’athlète Rodolphe Akl (Liban) a obtenu un laissez-passer pour la nuit. Avec la première élimination de l’athlète classé dernier mercredi, sa position est dangereuse et il espère pouvoir s’en sortir.
Sous la menace des orages
Départ de la Mozartplatz, à Salzbourg, à 11h30. les 32 athlètes ont commencé l’ascension exténuante du Turnpoint 1, le Gaisberg (1 287 m). Maxime Pinot (FRA4) a été le premier athlète à atteindre le sommet en 1h 05m 50s. Paul Guschlbauer (AUT1), le suivait (24s) ainsi que Simon Oberrauner (AUT2).
Un doute persistait sur la capacité de voler du sommet en raison du risque d’orages. Mais les athlètes se sont envolés en direction du Turnpoint 2, Wagrain-Kleinarl. Cette balise a été atteinte par de nombreux athlètes le soir. Désormais, ils se dirigent vers le nord-ouest jusqu’à Aschau-Chiemsee, en Allemagne. Helmut Schrempf (AUT3), Kaoru Ogisawa (JPN) et Benoit Outters (FRA1) ont utilisé leur Night Pass pour avancer toute la nuit.
Aujourd’hui, première étape de la Red Bull X-Alps : le prologue. En raison de la force des vents, le parcours a été raccourci : une randonnée de 23 km avec un vol autour de trois points de virage au sommet du Grießsenkareck (gain d’altitude de 1 153 m). Trois athlètes sont arrivés ensemble au sommet en 55m 31s: Benoit Outters (FRA1), Chrigel Maurer (SUI1) et Maxime Pinot (FRA4). Maxime, finaliste de nombreuses courses hike&fly depuis 2 ans, apparaît réellement comme une menace pour le quintuple gagnant de la Red Bull X-Alps Chrigel Maurer…
Le chronomètre s’est arrêté au sommet car les conditions ne permettaient pas un vol de compétition en toute sécurité mais les athlètes étaient toujours en mesure de revenir à Wagrain-Kleinarl à leur propre rythme. Christoph Weber, directeur de la course, a expliqué la décision de mettre fin à la course. “Cela ressemblait à une belle journée, mais le problème était un fort vent de secteur sud ou sud qui soufflait jusqu’à 60 km / h. C’est pour cette raison que nous avons pris la décision de raccourcir le parcours.”
“Nous avons poussé autant que possible“, a déclaré Maxime Pinot (FRA4), l’un des athlètes les plus courageux de cette année. Avec deux athlètes français sur le podium du Prologue, on constate que les Français font l’affaire dans cette course. Maxime Pinot a ajouté: “Ce serait bien d’avoir une victoire française après tous les Suisses, mais on verra. Une grande partie du parcours est en France, j’attends cela avec impatience. ”
“Je suis très heureux“, a ajouté Benoit Outters (FRA1), deuxième au classement général en 2017. “Ce fut une randonnée difficile avec Maxime et Chrigel. J’ai dû beaucoup pousser.”
Résultats
1. Benoît Outters (FRA1) – 55m 31s
1. Maxime Pinot (FRA4) – 55m 31s
1. Christian Maurer (SUI1) – 55m 31s
4. Paul Guschlbauer (AUT1) – 56m 43s
5. Tobias Grossrubatscher (ITA2) – 59m 45
6. Simon Oberrauner (AUT2) – 1h 01m 15s
7. Markus Anders (GER2) – 1h 03m 18s
8. Aaron Durogati (ITA1) – 1h 03m 33s
9. Gavin McClurg (USA1) – 1h 04m 55s
10. Patrick von Känel (SUI2) – 1h 05m 25s
11. Gaspard Petiot (FRA2) – 1h 05m 39s
12. Rodolphe Akl (LBN) – 1h 06m 42s
13. Toma Coconea (ROU) – 1h 07m 10s
14. Nick Neynens (NZL1) – 1h 08m 34s
15. Cody Mittanck (USA3) – 1h 08m 40s
16. Willi Cannell (USA2) – 1h 08m 43s
17. Antoine Girard (FRA3) – 1h 10m 43s
18. Juraj Koreň (SVK) – 1h 11m 29s
19. Tom de Dorlodot (BEL) – 1h 12m 04s
20. Kaoru Ogisawa (JPN) – 1h 12m 18s
21. Eduardo Garza (MEX) – 1h 13m 45s
22. Dominika Kasieczko (POL) – 1h 14m 00s
23. Alex Villa (COL) – 1h 14m 03s
24. Thomas Juel Christensen (DNK) – 1h 14m 59s
25. Helmut Schrempf (AUT3) – 1h 15m 07s
26. Evgenii Griaznov (RUS) – 1h 15m 19s
27. Baris Celik (TUR) – 1h 15m 25s
28. Manuel Nübel (GER1) – 1h 15m 30s
29. Adrian Keller (SUI3) – 1h 16m 23s
30. Kinga Masztalerz (NZL2) – 1h 16m 33s
31. Marko Hrgetic (HRV) – 1h 19m 29s
32. Chikyong Ha (KOR) – 1h 34m 16s
Les trois premiers remportent donc chacun un “Night Pass” d’une importance stratégique car il leur permettra de courir une deuxième nuit pendant la course pour se démarquer des autres concurrents. Cela leur donnera également une longueur d’avance sur les autres concurrents au départ de la deuxième journée.
Désormais, les athlètes bénéficient de deux jours de repos avant le début de la course principale. Rendez-vous dimanche pour le départ de la course à Salzbourg.
N’oubliez pas de suivre la course sur Live Tracking
Le parcours
Le parcours a commencé de la ville de Salzbourg en direction du sommet du Gaisberg (altitude 1 287 m). Le second turnpoint est à Wagrain-Kleinarl (lieu qui a accueilli la course du Prologue).
Ensuite, les coureurs se dirigeront vers le nord-ouest jusqu’à Aschau-Chiemsee, puis vers le sud à travers l’arête alpine principale jusqu’à Kronplatz, avant de re-traverser les Alpes pour se rendre à la Lermoos Tiroler Zugspitz Arena.
De là, le parcours suit un itinéraire vers l’ouest en passant par les tournants suisses de Davos, Titlis (le plus haut balise du parcours) et le légendaire mont Eiger. Ensuite, c’est en France, au Mont Blanc, à St Hilaire et au Cheval Blanc via un autre détour par l’Italie par Monte Viso.
Source : service communication Red Bull X-Alps
20/06/2019
SITE METEO
MeteoParapente.com : nouveau modèle avec couverture élargie
Il y a quelques mois, Nicolas Baldeck nous avait promis des améliorations sur le site Météo-Parapente.Com. Voici donc les améliorations apportées à ce jour par rapport au modèle précédent.
Cette évolution est une première étape, temporaire. Elle prépare l’arrivée du modèle HREM (High-Resolution European Model) 3. On pourrait décrire HREM comme une “extension” géographique et temporelle des données AROME de Météo-France. Une vraie révolution !
Elargissement des zones et résolution
Si la zone à haute résolution reste à 2,5 km, la couverture est étendue à une grande partie de l’Europe (voir les 2 premières illustrations avant/après).
Quand à la zone moyenne résolution, elle passe de 18 km à 7,5 km. Elle couvre notamment les Canaries, l’Islande et une partie de la Norvège (illustrations suivantes avant/après).
Autres améliorations
C’est la partie visible de la mise à jour mais de nombreuses autres améliorations ont été apportées dans “sa mécanique” (actuellement, les prévisions arrivent un peu plus tard, mais cela devrait s’arranger dans les semaines à venire).
Ce modèle est un modèle professionnel qui s’adresse normalement au marché B2B (startups, agriculture, assurance…), tout en étant bien adapté à nos besoins. La puissance de calcul nécessaire est considérable et nécessite un supercalculateur HPC dédié. Évidemment, à une échelle plus réduite que chez Météo-France… Les coûts se chiffrent en milliers d’euros par mois.
Si Nicolas met un tel modèle à disposition de Météo-Parapente, c’est grâce à vos contributions ! Pensez-y !
Le rêve de Robin : devenir moniteur et créer son école “The Butterfly Tribe”
Robin a découvert le bonheur, le goût du voyage et du partage grâce au parapente !Robin Van Der Vliet, 28 ans, est né en 1991à Haarlem (Pays Bas). Il vit en France depuis l’âge de 12 ans, à Béziers (Languedoc Roussillon). Dyslexique, les études ont été très difficiles pour lui. ... Read MoreParapente et Kite à l’île Maurice avec Mat (LITTLE CLOUD Gracchio)
L'Océan Indien regorge de lieux magiques. L'ile Maurice fait partie de ces joyaux qui présentent de nombreux terrains de jeux pour le kite et le parapente.17/06/2019
COMPETITION
PWC, étape en Chine : Méryl et Baptiste sur le haut du podium
La seconde étape de la Coupe du monde de parapente s’est déroulée à Linzhou en Chine du 9 au 15 juin. De bonnes conditions qui ont permis à 120 pilotes (en provenance de 27 nations) de réaliser six manches. Cinq pays étaient très bien représentés (plus de 10 pilotes) : France, Russie, Chine, Corée et République Tchèque..
Sur la plus haute marche du podium, 2 jeunes français : Baptiste Lambert et Méryl Delferrière.
Baptiste : “C’est incroyable, j’ai longtemps rêvé de faire un podium à ce niveau, et me voilà sur la première marche !”
Méryl, avec ses excellents résultats qui ne surprennent plus vraiment, finit 5è au classement général ! Félicitations à eux deux !
D’autre part, on constate que, dans les résultats, des voiles autres que l’Enzo et la Boomerang apparaissent en haut de la liste : Flow Spectra (9 et 16è), Davinci Opera (10è), UP Meru (11è) et NIVIUK Evox (12, 15 et 17è). Une nouvelle bataille vers encore plus de performances est déclarée auprès des leaders !
Source photos : PWCA
Top 3 classement général
1- Baptiste LAMBERT (FR)
2- Michael KÜFFER (SUI)
3- Evan BOUCHIER (USA)
Top 3 ladies
1- Méryl DELFERRIERE (FR)
2 – Daria KRASNOVA (RUS)
3 – Constance METTETAL (FR)