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L’assistant reste accroché au biplace au décollage

L’assistant reste accroché au biplace au décollage

Suspendu à bout de bras pendant une longue minute

Cette mésaventure  d’un assistant accroché au biplace s’est passée à ST ANDRÉ-LES-ALPES. En aidant un bi-place à décoller, Frédéric, pris par un bras, se fait arracher et se retrouve en vol. Heureusement pour lui, cette mauvaise expérience s’est bien terminée car le pilote a essayé d’atterrir au plus vite au sommet. Il est resté suspendu prendant une minute : “Les conseils des parapentistes au sol et le sang froid du pilote biplace feront qu’après un “sapinage”, nous serons au sol sans dommage. Les nombreuses heures d’escalade auxquelles je me suis adonnées m’ont permis de ne pas tétaniser”.

Jérôme Canaud – Ecole Courant d’R

Analyse et conseils de Jérôme Canaud ci-dessous

Nous avons interrogé pilote et assistant pour connaître leurs aptitudes : Frédéric, l’assistant, est un pilote mais n’est pas un habitué pour assister un biplace au déco et le pilote qui n’a pas l’habitude de voler dans ces conditions ne lui a pas donné de consigne particulière.

Les remarques de Frédéric, l’assistant accroché au biplace

Les leçons à tirer :
– Lorsque les conditions sont trop fortes, mieux vaux rester au sol.
– Connaitre le placement des mains en supination sur la ventrale (paume de la main orientée antérieurement). Je pense que l’on est moins fort dans cette position mais cela empêche-t-il vraiment un verrouillage des mains ? Pas sûr !
– Ne pas sauter sur les conseils des autres car la vitesse et l’appréciation de la hauteur n’est pas la même selon l’endroit où l’on se trouve.
– “L’arbrissage” doit pouvoir se faire face au vent, à vitesse mini, d’autant que la personne suspendue ne pourra pas amortir avec les pieds en avant.

horizontal break

Analyse et conseils de Jérôme Canaud

La plus grosse erreur vient avant le gonflage

Merci au pilote et à l’assistant accroché au biplace de permettre une analyse de cet événement qui finit en incident et qui aurait pu devenir un accident mortel pour la personne assistant le biplace. Il est important à mon avis de comprendre la chronologie des faits pour être bien conscients de la gravité de la situation et que celle ci aurait pu être évitée.

L’ensemble pilote+assistant n’adapte pas les bonnes méthodes safe d’un décollage dans du vent et ceci certainement par méconnaissance.

Le contexte

Décollage de St André les Alpes, dégagé et pentu, avec du vent soutenu comme souvent le cas selon la période de la journée et l’aérologie du jour. Donc, la première question que l’on peut se poser : est ce que le pilote du biplace a déjà volé en solo sur ce site et dans ce type de conditions de vent ? L’a t-il déjà fait en biplace, a t-il déjà eu besoin d’assistance sur un décollage solo, biplace ? A t-il déjà été assistant d’un décollage ? Au vu des conditions aérologiques, l’expérience du pilote est primordiale pour être capable de s’adapter.

Au vu des images, on remarque que le placement de sa voile (suspente tendue) générait déjà un prégonflage et de la force qui n’étaient pas prévues, une personne extérieure devenait indispensable.



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