Soaring parapente, conseils pour voler en bord de mer
Photo ci-dessus : René HASLE – Bretagne Sud – juin 2017 – photo Marc Benoît (kiter grenoblois de passage)
Le soaring parapente en bord de mer est un vol en dynamique comme le vol de pente en montagne. Lorsqu’un vent se trouve face à un relief, il remonte le long de celui-ci. En passant avec votre voile devant la face exposée au vent, si le vent est suffisamment fort et régulier, il vous portera le long de ce relief si vous savez rester dans la zone ascendante.
A la différence de la montagne, le soaring parapente en bord de mer a une composante faible dénivelé qui oblige à voler près du relief. Dès qu’on s’éloigne du relief, l’ascendance diminue rapidement, c’est pourquoi pour y rester, il faut accomplir de nombreux virages. Et si vous êtes vraiment près du relief, soyez très précis dans vos virages!
Cet article composé de 10 pages a pour objet d’apporter de nombreux conseils et recommandations aux pilotes qui envisagent de voler en bord de mer en toute sécurité.
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Commentaires sur la légende
– Recherche : 1 h (recherche documentaire, vérification des sources…)
– Rédaction : 7 h (rédaction, réécriture, synthèse, relecture…)
– Rédaction tiers : 2h (rédaction réalisée par d’autres personnesl)
– Relations avec tiers : 1 h (échanges avec des personnes pour construire l’article (conseils, vérifications d’infos…)
– Composition : 10 h (illustrations, mise en page, redimensionnement des photos…)
SOMMAIRE
Chey Anich aime taquiner les limites du possible
Les caractéristiques des sites de bord de mer
- Le rendement d’un site
- La variation de rendement sur un même site
- Ascendance en fonction de la vitesse du vent
- Zones ascendante et turbulente en fonction de la configuration d’un site
- Attention au vent trop de travers
Quand décide-t’on de voler en soaring en bord de mer ?
- Les recommandations
Vous êtes sur le point de voler en soaring parapente
- Le décollage
- Configuration idéale du relief pour décoller ou atterrir
- Le vol
- L’atterrissage
Aérologies particulières en bord de mer
Les dangers du vol en soaring parapente
- Les turbulences sur un relief
- Ce qu’il faut faire en cas d’amerrissage
Conseils de pilotes expérimentés
- recommandations, matos, respects des sites…
Observez la nature pour apprécier la vitesse du vent
Liens intéressants
- Pour en savoir plus sur le vol en bord de mer
- Pour améliorer sa maîtrise du gonflage
NB : Ce dossier, réalisé par moi-même (René HASLE) a été relu et complété par des moniteurs et des pilotes expérimentés. Je les remercie pour leur collaboration (Manu Denecker de l’école Changer d’Air Parapente, Jérôme Canaud de l’école Courant D’R, Loïc Ollivier de l’école Vol libre du Menez Hom, Charlie de l’école Wagga’s School ainsi que des pilotes comme Eric Langele, Laurent Soleil et Guillaume).
Ces personnes ont une très grande expérience en vol en bord de mer. Si vous souhaitez améliorer votre pilotage au sol ou pour voler en bord de mer, je vous les recommande.
Jean Baptiste à Saint Pabu – Côtes d’Armor – Bretagne (vidéo sélectionnée pour son angle de prise de vue intéressant et peu habituel)
Avant de commencer par la théorie, voici les perfs d’un pilote très joueur, Chey Anich, flirtant les périphéries des ascendances… A ne pas faire si vous ne souhaitez pas finir dans l’eau.
Chey Anich aime taquiner les limites du possible
En soaring parapente, la plupart des pilotes chemine le long de la crête, faisant des allers et retours d’un point à l’autre. Une expression caractérise ce type de vol : le vol essuie-glace.
Chai Anich est un pilote anglais connu pour son tempérament joueur et pour “danser dans le vent fort“. Et le vol essuie-glace doit être bien monotone pour ce pilote qui aime l’action et les défis. C’est pourquoi quand il vole sur la côte et que le vent est fort, il s’amuse à pousser son aile au plus loin au dessus de la mer pour revenir au plus bas au pied de la falaise et se refaire en grattant le relief…
Bravo pour cette précision dans l’estimation de la hauteur pour avoir suffisamment de gaz pour revenir tout juste en bas du relief et de réussir à se refaire en bas du relief !
Définition du mot soaring (Wikipedia)
Soaring est un anglicisme utilisé en surf des airs. Il signifie littéralement monter, c’est-à-dire prendre les courants ascendants, provoqués par les courants montant le long des parois des collines ou montagnes ou par un vent météorologique* venant se heurter à un obstacle naturel du relief (falaise, montagne, dunes, colline…). Le pilote reste donc juste devant le relief (la colline) sans s’en éloigner, en virant sans cesse à gauche et à droite. Il ne s’éloigne donc pas trop de son point d’envol, car les courants porteurs diminuent dès qu’il s’éloigne du relief.
* En vol en bord de mer, on rencontrera soit un vent météo, soit la brise de mer ou une combinaison des deux. La brise de mer se déclenche en journée lorsque la masse d’air est plus ou moins instable. Le continent est chauffé par le soleil et les ascendances produites au dessus du sol (thermiques) appellent l’air frais et humide de la mer créant un flux de la mer vers la terre.
Une zone côtière en Bretagne Sud volable seulement à marée basse – René HASLE
Les caractéristiques des sites de bord de mer
Le vol en soaring parapente en bord de mer n’est pas si simple qu’il n’y paraît. En effet, pour rester en l’air, donc dans la zone ascendante, il faut voler en acceptant de rester à proximité du relief, et plus ou moins près en fonction du “rendement du site” mais aussi des conditions aérologiques.
Nous tenterons à travers cet article de vous apporter quelques éclaircissements issus de l’expérience de plusieurs pilotes ayant l’habitude de voler en bord de mer. Les illustrations n’ont aucun caractère scientifique. Ce sont sont des interprétations subjectives. Elles ne correspondent en aucun cas à des mesures aérologiques précises
Le rendement d’un site
Le rendement d’un site (hauteur de l’ascendance) dépendra principalement de 2 facteurs : la pente (plus ou moins raide) et le dénivelé. Mais d’autres facteurs ont aussi leurs importances : morphologie du site (longue paroi régulière ou irrégulière, site en forme de dôme, relief derrière le site…). Naturellement, le vent doit être perpendiculaire au relief, un vent travers ne peut ne pas générer d’ascendance dynamique.
Les schémas ci-dessous illustrent les influences de la pente et du dénivelé sur le vent qui rencontre un relief : une falaise avec un bon dénivelé offrira de meilleures ascendances qu’une petite pente douce (voir illustrations ci-dessous)
Le rendement d’un site en fonction du dénivelé et de la pente
Un site falaise avec 60m de dénivelé sera plus simple qu’une dune de 15m. Pour apprendre, il faudra privilégier des sites à fort dénivelé (+ de 30m) et déco pentu de préférence.
Plus la pente est faible, plus il faut du vent fort pour qu’il y ait une composante verticale et donc utiliser une aile rapide avec une belle finesse (voile de perf, compet). Si la plage le permet on peut aussi se préparer en bas et remonter la pente les pieds au sol jusqu’à ce que la voile soit dans l’ascendance – Jérôme Canaud
La variation de rendement sur un même site
Ascendance en fonction de la vitesse du vent
Le rendement d’un site dépend de la force et de l’orientation du vent
Nous avons vu précédemment que dénivelé et pente sont les premiers critères qui caractérisent le rendement d’un site, encore faut-il que celui-ci reçoive un vent suffisamment fort et bien orienté pour qu’il soit porteur.
En principe, plus il sera fort, plus la zone ascendante sera importante*. Mais là encore, les facteurs dénivelé et pente joueront un rôle prédominant. Il faudra 20/30 km/h sur une petite dune de 5 m alors que 15/20 km/h seront suffisants sur une falaise avec un dénivelé de plus de 30 m.
*Mon expérience me dit que chaque site à une vitesse et une orientation de vent optimum, on ne peut pas dire que plus le vent est fort, plus l’ascendance est forte. Il y a une vitesse au dessus de laquelle l’ascendance est “écrasée” – Manu Denecker
Zones ascendantes et turbulentes en fonction de la configuration d’un site
Voici 2 schémas pour représenter la zone ascendante sur 2 types de relief (falaise et dune).
La zone en rouge correspond au secteur à éviter pour le décollage et l’atterrissage.
Attention au vent trop de travers
Un vent trop de travers aura tendance à déraper le long du relief et produira une moins bonne résultante ascendante et qui peut de plus s’avérer dangereuse (vitesse importante en vent de cul avec vol proche du relief, turbulences…).
Le vent de travers génère une perte de rendement très rapide, 15 degrés de travers peuvent diminuer de 50% la valeur de l’ascendance (Manu Denecker).
Un vent trop de travers provoque des turbulences derrière les proéminences du relief
Il ne suffit pas de coller au relief pour tenir, certains sites présentent un fort gradient de pente et parfois des turbulences dûes aux avants-reliefs.
Par vent faible, le soaring n’est pas de tout repos
Par vent faible, vous volez à faible altitude et très près du relief. Vous devez renforcer votre attention pour vous déplacer toujours au vent du relief. Si vous devez toujours anticiper votre trajectoire de vol, votre vigilance doit être encore plus grande lorsque les conditions sont faibles. Portez toujours votre regard sur la trajectoire que vous devez suivre en prenant des points de repère loin devant vous.
Vol à Kervigen (Finistère) – René HASLE – février 2017
Quand décide-t’on de voler en soaring en bord de mer ?
Pour voler en soaring parapente, il est indispensable de maîtriser le maniement de son aile par vent soutenu. En dessous de 15km/h de vent, on ne tient pas, au dessus de 25 c’est un sport de haut niveau (Manu Denecker)
On décide de voler en bord de mer seulement si toutes les conditions de sécurité suivantes sont réunies.
Le vol en soaring parapente est un vol de proximité en “appui” sur le relief. C’est pourquoi il est important de visualiser au préalable toutes les trajectoires de vol possibles que vous serez amené à faire le long du relief. En soaring, comme lors de tous les vols, ne pas oublier la notion de cône d’évolution : rester en local d’un attero sain, attention aux plages de galets, parfois ils sont gros . Ne jamais voler sans atterrissage de secours au pied du site, il servira si le vent faibli et aussi s’il se renforce (Manu Denecker).
Repérer les zones présentant des dangers
Trajectoires à respecter au dessus du relief
Lorsque vous volez à faible altitude au dessus du relief, il faut toujours rester au vent du relief pour éviter les turbulences générées par les pointes et les retraits du relief (en rouge, ce qu’il ne faut pas faire).
Les recommandations
- observer les autres quand on ne connait pas un spot, regarder comment ils décollent, comment ils reposent,
- identifier la vitesse et l’orientation du vent (quand il n’y a pas de manche à air, jeter des brins d’herbe au dessus de vous pour observer l’orientation ),
- observer le découpage du relief ( horizontal et vertical) pour répérer les zones turbulentes potentielles. Il ne suffit pas de coller au relief pour tenir, certains sites présentent un fort gradient de pente et parfois des turbulences dûes aux avants-reliefs.
- repérer toutes les possibilités d’atterrissage en haut et en bas sur la plage en tenant compte de la finesse, de la vitesse et de l’orientation du vent (le vent n’est jamais pile en face du relief).
- connaître les prévisions et surveiller l’évolution de l’aérologie.
L’aérologie de bord de mer peut être capricieuse, turbulente, thermique…L’observation et la compréhension de la masse d’air sont essentiels (Manu Denecker).
On ne décolle pas sans connaître les prévisions météo et sans avoir fait au préalable une analyse pour apprécier l’évolution de la vitesse du vent (nuages, moutons sur la mer signalant une brise qui s’accélère …). Pour juger la vitesse du vent (sans instruments) et la portance de votre aile, le meilleur moyen pour apprécier est d’effectuer un gonflage au sommet du relief mais attention placez-vous dans une zone exposée au vent (pas sous le vent) et en prenant soin de ne pas vous faire surprendre par un décollage non souhaité (prendre une marge qui vous permettra d’affaler votre voile au cas où).
- connaître les horaires de marée, indispensables sur certains sites (zone d’atterrissage recouvertes par la mer)
- attention en cas d’ouverture de secours si le vent est fort !on peut se poser la question sur la nécessité d’un secours sur des dunes de 15m…;
Aérologies particulières en bord de mer
Les thermiques de bord de mer et les vol de confluence
La plupat du temps, vous vous trouverez dans une aérologie classique avec un vent laminaire pour une brise ou un vent plus ou moins rafaleux si celui-ci est météo. Mais on peut rencontrer d’autres types d’aérologies.
Sur les plages de baie, on peut profiter de petits thermiques qui se déclenchent à marée basse. Parfois des pilotes arrivent à les enrouler après avoir pris suffisamment de hauteur. Les plus chanceux arrivent à s’extraire pour poursuivre leur vol sur le continent.
Autre phénomène, la confluence. C’est un vent de terre qui rencontre le vent provenant de la mer. Ces confluences peuvent être très malsaines comme elles peuvent être magiques.
Voir des articles sur des exemples d’aérologies particulières en bord de mer
Bretagne Sud – juillet 2016 – photo René HASLE
Vous êtes sur le point de voler en soaring parapente
Le décollage
Un décollage sur un site falaise peut être dangereux (risque de rouleaux). Il faut rechercher une zone où la cassure est la moins abrupte. En général, pour ce genre de site, on ne décolle que sur des sites déjà connus avec zone d’envol connu. Et, comme dit précédemment, on décide de s’élancer pour quitter la crête si la vitesse du vent nous porte avant même de se retrouver à la cassure de la crête.
Un vol sur une dune nécessite d’avoir un vent plus fort pour tenir en l’air. Le risque est d’être tiré au moment de la première étape du gonflage (effet spi). Assurez-vous d’être capable de gonfler dans un vent fort et préparez-vous mentalement aux divers scénari si vous ratez votre gonflage (ne pas résister à la voile, gonflage cobra, repérer les obstacles, gestuelle pour affaler la voile…).
Le vol
Beaucoup de pilotes habitués au vol de montagne s’éloignent du relief en partant droit devant, s’ajustant dans leur sellette avant de commencer à virer pour longer le relief. Erreur, en soaring parapente bord de mer, il faut tout de suite engager un virage doux pour rester dans la zone porteuse. Et c’est seulement après les 3 conditions citées ci-après qu’il est possible de s’ajuster dans la sellette : garder le cap le long du relief, stabiliser l’aile et prendre un peu d’altitude au dessus du relief.
Pour voler et rester dans la zone ascendante, la technique de vol est de faire des 8 en tournant toujours face au vent. Au début, par prudence, vous aurez tendance à ne pas vouloir virer près du relief au risque de perdre malheureusement l’ascendance dynamique.
Avec de l’expérience, vos virages seront plus serrés et plus proches du relief pour profiter de la meilleure zone ascendante. Il faut toujours faire des virages face au vent pour commencer, puis après avec de l’expérience, de la hauteur et un éloignement suffisant permettront d’envisager des 360°.
En soaring parapente, il faut aussi savoir gérer son cap, sa trajectoire, observer en permanence l’environnement proche et lointain, notamment les autres pilotes en l’air en respectant les règles de priorité. Le danger de la collision est très présent sur les sites fréquentés où il y a peu d’étagement en hauteur et de possibilité de s’écarter du relief (peur de perdre l’ascendance) et surtout quand le vent faiblit.
Comment voler dans le vent fort sur les dunes ?
En attendant que la brise s’installe, profitez de cet instant pour améliorer votre pilotage au sol…
L’atterrissage
En haut ou en bas ? Les dénivelés en bord de mer ne sont jamais très importants, alors ne prenez pas de risques en cherchant à tout prix à poser en haut !
Si vous n’êtes pas sûr de poser correctement en haut, choisissez sans hésiter l’atterrissage sur la plage. Si vous maîtrisez l’atterrissage au sommet, prenez garde de ne pas entrer dans une zone susceptible d’avoir des rouleaux, d’autant plus si le vent est fort (voir illustrations plus haut).
Attention, si le vent s’est renforcé pendant votre vol et si vous pensez rencontrer quelques difficultés pour poser (ne pas arriver à descendre, risque de reculer, affaler la voile rapidement sans se faire traîner…), n’hésitez pas une seconde à prendre la direction de la plage, le vent y sera beaucoup moins fort.
Découvrir le dossier complet sur l’amerrissage : “Debriefing / Amerrissage en parapente : je l’ai testé pour vous !”
Toujours avoir une possibilité d’atterrissage en bas. Ici, il y a une une plage pour atterrir au cas où.
Les dangers du vol en soaring parapente
- Ne volez pas trop près de la falaise car une bourrasque de vent peut vous projeter sur elle.
- Surveillez la force du vent pour éviter de passer derrière la crête et de vous retrouver dans les rouleaux (accélérateur obligatoire)
- Attention à la promiscuité (risque de collision parce que tout le monde veut rester dans l’ascendance- règles de priorité à respecter avec pilote avec relief à droite prioritaire…)
- Attention à ne pas s’exposer aux turbulences de relief qui peuvent fermer l’aile (encore plus dangereux à faible altitude)
- Attention aux changements de conditions aérologiques rapides (brise qui s’accélère, entrée d’un vent météo…). Il faut savoir anticiper et réagir de façon pertinente
- Attention, on peut voir des moutons même quand le vent n’est pas fort, ils peuvent être déclenchés par des courants marins contraires.
- Parfois, la position du soleil permet ou pas de bien voir la surface de l’eau et d’avoir des infos sur la force et direction du vent (à la Réunion par exemple, en fin d’après-midi, le vent peut être fort sur la mer et les moutons n’étant pas éclairés, on ne les distingue pas)
Ce qu’il faut faire en cas d’amerrissage
Si vous allez atterrir dans l’eau, il faut penser à enlever ses gants (plus facile pour se déconnecter dans l’eau) et à se détacher le plus rapidement possible car une fois dans l’eau votre position dans l’eau sera très inconfortable à cause de la sellette qui aura tendance à flotter. On recommande aux pilotes de soaring d’avoir un couteau pour couper les suspentes.
Pour éviter que la voile ne se remplisse d’eau, il ne faut surtout pas laisser l’aile partir derrière vous. L’aile doit passer devant vous avec le bord d’attaque qui frappe la surface de l’eau (donc ne pas la freiner). De cette façon, l’aile flottera et se remplira beaucoup moins vite. La priorité, c’est votre sécurité, donc d’assurer votre retour à la berge. C’est seulement dans un second temps que vous vous occuperez de votre matériel.
Attention, en cas d’amerrissage à vouloir poser très prés du bord, s’il y a des vagues c’est là où le ressac est important, parfois, quitte à être mouillé, 20 m derrière c’est plus confort – Jérome Canaud
Découvrez le dossier complet sur l’amerrissage
“Debriefing / Amerrissage en parapente : je l’ai testé pour vous !”
Bretagne Sud – Juin 2017 – René HASLE – Photo : Marc Benoît
Conseils de pilotes expérimentés en soaring parapente de bord de mer
Les Conseils de Loïc Ollivier
Ecole vol libre Menez Hom – Finistère
Respect des sites
On trouve de nombreuses petites ou grandes falaises, des dunes, de Dunkerque à Biarritz. Il y a des sites officiels, des sites perso, des sites tolérés, des sites interdits, des sites réglementés. La pointe bretonne fourmille de ces endroits. Attention à ne pas déranger le faucon pèlerin, et pire, le SNLE et le NH90 dans la réserve appelée P112 …
Quid du posé sur la plage lorsque l’estivant rougeoie ? Quid du survol des maisons ? Quid du piétinement de cette herbe folle que les botanistes disent rares, de l’oyat qui retient le sable ? Ne vous étonnez pas des réactions des pilotes locaux qui ont négocié un petit espace qui leur sert de déco et qui vous voient dans le champ du voisin qui menace de couper les suspentes… Si vous trouvez un rocher qui semble volable, garez-vous sans déranger, soyez discret, réfléchissez, et évitez de tomber à l’eau.
VIDEO : la maîtrise du gonflage au sol
Geti ne vole que sur des petits sites côtiers mais quelle maîtrise !
Avec une telle maîtrise au sol, Géti possède tous les pré-requis pour décoller dans le vent fort…
Les Conseils d’Eric Langele
Pilote du Finistère – Bretagne
A propos du matos
Pour le confort, faire le choix d’une aile rapide en taille normale, privilégier un ptv en haut de fourchette et une aile facile à affaler aux arrière ou autre. ou l’utilisation de mini dans du plus fort.
Sur les vols, sur des plages avec du sable, pensez à vider régulièrement les caissons sous peine de gros changements de calage du profil pouvant entraîner de grosses différences surtout en basses vitesses. Certains créent des ouvertures en bord de fuite.
VIDEO : vol près du relief
Vol très près du relief – 15/20 km/h – Bretagne Sud
Les Conseils de Manu Denecker
Ecole Changer d’Air Parapente
Garder à l’esprit que voler doit rester un plaisir avant tout
Abordez le vol en bord de mer en passant du temps à s’entraîner au gonflage pour que le décollage soit un moment de plaisir où vous serez immédiatement disponible à gérer votre trajectoire.
Gardez à l’esprit que voler dans du vent soutenu et proche du relief est toujours “engagé”
Classez vos priorités dans le bon ordre, par exemple :
– voler en sécurité passe avant de voler longtemps,
– atterrir proprement passe avant de poser en haut,
– garder de la marge par rapport au relief passe avant de tenir dans le ciel,
– d’une manière générale, ne pas oublier de prendre plaisir à pratiquer, parfois la performance ou la pratique à tout prix réduisent sensiblement notre plaisir et/ou notre sécurité.
Formez-vous et entraînez-vous !
VIDEO : Waggas le long de la côte Ouest
Les Conseils de Laurent Soleil
Pilote du club Les Pitroux – Poitou
Marées et vent fort
(*) et on sait que beaucoup de pilotes voulant régulièrement voler en bord de mer ont divers surfaces. Là aussi c’est du vécu, en Whizz, l’autre jour, entre Lacanau et Carcans où j’étais vraiment en limite des vitesses possibles en parapente de 20m², ça secouait pas mal et il vaut mieux être guéri autrement on ne se fait pas forcément plaisir.
VIDEO : distance en bord de mer
Ci-dessus, photo de Laurent Soleil extraite de l’article “Vol performance sur cordon dunaire, 173 km” – voir l’article
Soaring à Aglou Beach en avril (Sud du Maroc) – René HASLE
Observez la nature pour apprécier la vitesse du vent
Termes | nœuds | Km/h | Sur la mer | Sur terre | |
Très légère brise | force 0 | 1 à 3 | 1 à 5 | Quelques rides ressemblant à des écailles de poisson, mais sans aucune écume | Les feuilles des arbres ne témoignent aucun mouvement. |
Légère brise | force 1 | 4 à 6 | 6 à 11 | Vaguelettes ne déferlant pas | Les girouettes ne s’orientent pas. |
Petite brise | force 2 | 7 à 10 | 12 à 19 | Très petites vagues. Les crêtes commencent à déferler. Écume d’aspect vitreux. Parfois quelques moutons épars | Les feuilles s’agitent, les girouettes s’orientent. |
Jolie brise | force 3 | 11 à 16 | 20 à 28 | Petites vagues, de nombreux moutons | Les feuilles sont sans cesse en mouvement. |
Bonne brise | force 4 | 17 à 21 | 29 à 38 | Vagues modérées, moutons, éventuellement embruns | Les petites branches plient. |
Vent frais | force 5 | 22 à 27 | 39 à 49 | Crêtes d’écume blanches, lames, embruns | La cime de tous les arbres est agitée |
Charlie (Wagga’s school – Dune du Pyla)
René, l’article que tu as écris est très complet. Franchement , je ne vois pas grand chose à rajouter, tout y est, la sécurité, l’analyse et surtout la notion de jeux et de plaisir.
Si vous souhaitez améliorer vos techniques de pilotage au sol
Waggas School est spécialisée dans l’enseignement du pilotage au sol et la gestion de l’aile dans le vent avec débriefing vidéo personnalisé après chaque séance.
Stage perf (Initiation au gonflage face à l’aile, perfectionnement de la gestuelle du gonflage face à l’aile, contrôle de l’aile dans le vent, contrôle des trajectoires dans le vent et positions de corps.
Stage pilotage (Initiation au bord de fenêtre (gonflage asymétrique, perfectionnement de la gestuelle des bords de fenêtre, contrôle de toutes les phases asymétriques de l’aile, contrôle des trajectoires en bord de fenêtre (dynamiques) et positions de corps (Matériel non fourni)
VIDEO : La dune du Pyla
Les pieds dans le sable à la Dune du Pyla avec Didier
Cette vidéo de Didier, intitulée “Sand Feeling”, a été sélectionnée parce qu’elle résume plutôt bien tous les plaisirs recherchés par les pilotes qui brûlent d’envie de se rendre là-bas pour la première fois ou pour y retourner encore et encore…