Petite cravate après une frontale : garder son cap en premier lieu
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Le témoignage de Philippe (circonstances, mental,…)
Le jour de cet incident, je rentrais d’Annecy où mon club « Alès en l’air » avait organisé une semaine de sortie SIV pour certains. Je me suis arrêté à Saint Hilaire du Touvet au retour pour voler avec deux amis. Décollage à 12h30. La masse d’air était très instable et turbulente, il fallait piloter sans cesse sa voile et rester concentré tout le temps.
Mes deux amis qui ont de l’expérience sont allés se poser après une demi-heure de vol, cause trop fatigués physiquement et mentalement de leur semaine SIV à Annecy. Moi, qui n’en avait pas fait, étais en pleine forme, donc j’ai continué mon vol pour faire un petit aller-retour jusqu’à Grenoble avant de les rejoindre à l’atterrissage de Lumbin.
Quand j’ai eu mon incident de vol, j’ai analysé l’état de reprise de vol après la frontale et la cravate à droite qui m’a fait faire un 180° vers l’extérieur du relief, c’est pour cela que j’ai réagi tranquillement et sans sur-pilotage. J’ai eu des incidents bien plus violents lors de ma progression et je pense que mon expérience dans le parachutisme de presque 20 ans avant de débuter le parapente m’a apporté une bonne maîtrise dans ce genre de situation. Je ne suis pas un champion et j’accepte toutes les critiques qui peuvent me faire progresser dans cette activité qui est devenue ma passion.
Petit portrait
Philippe, du club « Alès en l’air« , vole depuis 2014 : « j’ai beaucoup de vols car j’ai eu la chance de passer deux ans à voler chaque jour quand c’était possible« . Il a débuté avec la NOVA Ion 3 puis est passé sur la NIVIUK Artik 4. Depuis octobre 2018, il vole avec une Artik 5. C’est un pilote qui a l’occasion de découvrir de nombreux sites notamment à l’étranger : Espagne Nord et Sud, Portugal, Thaïlande, Italie (Dolomites), Pérou (Paracas).

Conseils de Jérôme Canaud
Jérôme (Canaud), une question me vient en voyant cette vidéo :
Hormis le fait que ce pilote confonde les termes frontale et décrochage (erreur de vocabulaire je présume), n’y vois-tu un problème ? Ce pilote veut enlever sa cravate près du relief. Je ne connais pas le site mais n’aurait-il pas dû penser à changer de cap pour s’éloigner du relief d’abord ?
Le pilote gère très bien sa cravate (pilotage, tenue de cap, pas de stress, pas de surpilotage) et sa « réouverture » (suspente de stab à priori). Le site de Saint Eynard (Grenoble ) est souvent très efficace en cheminement et aussi tonique. Soit on vole très loin, soit on vole très près du relief (dans la brise de pente). Les zones intermédiaires ne sont pas les plus relax (cisaillement entre la brise de vallée, brise de pente et thermique).
Voici, René, les questions qui me viennent en regardant la vidéo
Comment le pilote tient ses commandes pendant le cheminement : dragonne, chasse d’eau, demi tour de frein ? A un moment, le côté droit est en dragonne et le côté gauche en chasse d’eau… Le pilote utilise-t-il le pilotage aux élévateurs arrières « c » en ligne droite ? Les poignées sont là pour ça et c’est très efficace.
Je volais accéléré au premier barreau avec pilotage aux arrières, je tiens mes commandes en dragonne, je pense que lors de mon action suite à la frontale ma main gauche est sortie de la commande.
Philippe

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